Aridi critique le montant des indemnités accordées aux officiers

Qualifiant de «très difficile» la situation économique et financière du pays, le ministre de l’Information Ghazi Aridi a estimé hier que l’État devait réduire encore plus ses dépenses. «Il n’y a aucun problème à ce niveau et nous pouvons diminuer le déficit du budget», a-t-il déclaré dans une interview à la LBCI. M. Aridi a ainsi précisé qu’«il n’est pas possible, sous prétexte de préserver la sécurité, d’accorder des indemnités de l’ordre de 300 à 400 mille dollars à un officier dans un pays où sévissent la faim et la pauvreté». Comment réduire les dépenses ? Le ministre de l’Information propose à cette question les réponses suivantes : «Nous pouvons diminuer les dépenses des ministères. Nous pouvons finir aussi de privatiser la MEA, le téléphone et d’autres secteurs, comme l’électricité qui coûte à l’État deux millions de dollars par jour». Néanmoins, M. Aridi ne prévoit pas une «issue rapide» aux problèmes financiers du pays. «Le gouvernement a été victime cette année d’un grand nombre de secousses politiques qui ont entraîné une hémorragie importante sur le plan financier», a-t-il déclaré avant de reconnaître aussi que «le gouvernement a commis des erreurs dans certains secteurs, échoué dans d’autres sans donner à ce sujet d’explications convaincantes». M. Aridi a ajouté dans ce cadre : «Le dossier de l’électricité est un scandale que nous ne pouvons justifier. (…) Nous avons plongé le pays dans l’obscurité pendant un certain temps en nous en imputant mutuellement la responsabilité. Nous aurions dû avoir un rapport entre les mains de manière à le discuter durant nos réunions», a encore déclaré le porte-parole du gouvernement avant de conclure à ce sujet : «Nous avons à présent ce rapport et nous en débattrons au cours de la prochaine séance du Conseil des ministres. Le président de la République a même demandé que le nouveau PDG de l’office soit présent à la réunion ainsi que les experts de l’EDL».