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LIBAN-SYRIE - Les Premiers ministres des deux pays ont présidé la réunion de la commission mixte Hariri et Miro : Faire en sorte que les entraves aux échanges bilatéraux disparaissent

Le Premier ministre, Rafic Hariri, et son homologue syrien, Mohammed Miro, ont dénoncé hier «les crimes d’Israël» contre les Palestiniens, lors de l’ouverture de la réunion de la commission mixte libano-syrienne sociale et économique. «Israël utilise les événements du 11 septembre pour intensifier, ses assassinats et ses destructions», a accusé le n°3 de l’État, tandis que de son côté, Moustapha Miro a affirmé que «le terrorisme d’État d’Israël s’exprime par les crimes commis quotidiennement contre le peuple palestinien et le rejet des efforts pour une paix juste et durable» dans la région. Les deux responsables sont d’ailleurs convenus d’«expliquer» à la communauté internationale «la juste cause des Arabes», en soulignant «la différence entre la résistance (pour libérer les territoires occupés) et le terrorisme». Tout en réitérant leur appui à l’intifada du peuple palestinien, au combat de celui-ci pour libérer son territoire et au droit au retour des réfugiés. Rafic Hariri était hier à Damas pour féliciter son homologue syrien à l’occasion de la formation du nouveau gouvernement. Et pour présider la réunion de la commission mixte. Il était accompagné des ministres des Finances Fouad Siniora, des Transports et des Travaux publics Négib Mikati, de l’Énergie et de l’Eau Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, du ministre d’État chargé des Relations avec le Parlement Michel Pharaon, des ministres de l’Économie Bassel Fleyhane et de l’Agriculture Ali Abdallah. Notons que c’est à l’aéroport militaire de Mazzé que l’avion de Rafic Hariri a atterri (en raison du brouillard au-dessus de l’aéroport de Damas), et que la délégation libanaise a été accueillie par Moustapha Miro et six ministres de son nouveau gouvernement. Après un huis-clos entre les deux hommes, une réunion élargie a regroupé les deux délégations – une réunion à laquelle assistait le secrétaire général du Conseil supérieur mixte libano-syrien, Nasri Khoury. Des discussions qui se sont déroulées dans «un climat positif de fraternité, qui a boosté le processus de coopération. Un processus qui vise à renforcer la complémentarité entre les deux pays face aux différents défis», précise le communiqué conjoint publié à l’issue de la réunion. Qui ajoute qu’au menu des discussions, figuraient également «certaines entraves à l’extension des échanges bilatéraux, économiques et commerciaux». Plusieurs mesures ont d’ailleurs été décidées, selon le communiqué, pour faire en sorte que ces entraves disparaissent. Une autre décision a également été prise : la prochaine réunion du comité mixte libano-syrien se tiendra à Beyrouth, et «le plus tôt possible», c’est-à-dire une fois que les commissions techniques auraient achevé leurs rapports, leurs propositions et leurs remarques, qui serviront à accélerer le processus de complémentarité, d’ouverture et d’élargissement. Sur la base d’un échange commercial et économique entre les deux pays frères. Rappelons que Nasri Khoury avait indiqué récemment que la Syrie et le Liban voulaient unifier leurs tarifs douaniers d’ici trois à cinq ans, en prélude à la création d’une zone de libre-échange. Les deux pays avaient éliminé au 1er janvier dernier les droits de douane sur leurs produits industriels, mais pas sur les produits que chacun importe, et qui sont soumis à des tarifs différents, plus élevés en Syrie qu’au Liban. Rappelons également que Nasri Khoury avait fait état de réunions entre les deux pays afin d’«unifier les postes de la sûreté générale et des douanes» sur les points de passage et en vue de faciliter les échanges. Il avait aussi annoncé la reconduction d’un accord de fourniture d’électricité au Liban, suspendu début janvier à cause du non-paiement par Beyrouth d’arriérés de cent-vingt millions de dollars. Notons que les deux pays prévoient par ailleurs de relier leur chemin de fer et de réparer l’oléoduc qui acheminait le pétrole irakien vers le Liban via la Syrie – un oléoduc fermé depuis plus de quinze ans. Et que le Liban et la Syrie font partie d’un projet visant à approvisionner la région en gaz égyptien. La compagnie TotalFinaElf avait d’ailleurs proposé la construction d’un gazoduc pour acheminer du gaz syrien au Liban.
Le Premier ministre, Rafic Hariri, et son homologue syrien, Mohammed Miro, ont dénoncé hier «les crimes d’Israël» contre les Palestiniens, lors de l’ouverture de la réunion de la commission mixte libano-syrienne sociale et économique. «Israël utilise les événements du 11 septembre pour intensifier, ses assassinats et ses destructions», a accusé le n°3 de l’État,...