XHuit chefs de service arrêtés

Sur les 40 fonctionnaires de l’EDL qui ont défilé hier dans le cabinet de l’avocat général financier Khalil Rahal, 8 ont été arrêtés – des chefs de service des bureaux de l’EDL à Beyrouth, dans le Mont-Liban, la Békaa, le Nord et le Sud. 32 ont été relaxés, dont l’ancien directeur général de l’office Georges Moawad, sous caution d’élection de domicile. Les huit chefs de service ont été arrêtés pour «mauvaise gestion des fonds publics, dilapidation de ces fonds, négligence dans l’exercice de leurs fonctions et pour avoir contrevenu aux dispositions qui règlementent la gestion des biens meubles et immeubles», conformément aux articles 363, 373, 350 et 257 du code pénal. Parmi ces 8 chefs de service arrêtés par le juge Rahal, 7 sont des ingénieurs, ce qui a provoqué une réaction véhémente de la part de leur ordre, qui a dénoncé «l’arbitraire» de ces arrestations. «Ces ingénieurs, au lieu d’être récompensés pour les efforts qu’ils fournissent, sont écroués, tandis que tous ceux qui ont truqué leurs compteurs ou qui refusent de régler leurs factures restent impunis», a accusé l’Ordre des ingénieurs. Les fonctionnaires arrêtés, à la lumière des charges retenues contre eux par l’avocat général financier, risquent des peines pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. Leur dossier a été transmis au premier juge d’instruction de Beyrouth, Hatem Madi, qui entreprendra leur interrogatoire à partir de ce matin.