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Conflit social - Grève ouverte dans les offices autonomes Le mouvement à l’EDL pourrait se durcir

Offices autonomes et établissements publics seront en grève ouverte, à partir d’aujourd’hui, pour appuyer une série de revendications professionnelles. Le mouvement affecte environ 6 000 salariés (EDL, offices de l’eau, transports en commun). Le port de Beyrouth, établissement public, ne sera pas affecté pour ne pas nuire au mouvement des marchandises, à la veille de l’entrée en vigueur de la TVA et du mois des soldes. En un premier temps, la grève affectera le service des réparations, de sorte que les pannes qui se produiront, par exemple, sur les réseaux d’électricité ne seront pas réparés, à moins qu’il ne s’agisse de pannes fugitives au départ des lignes de haute tension. En outre, tout le travail administratif s’arrêtera. Mais si le mouvement se poursuit, il n’est pas exclu qu’il se durcisse et que même les groupes de production soient affectés. Les salariés de l’EDL, véritable locomotive du mouvement de grève, ont fait connaître hier leurs quatre revendications principales : amendement du projet de loi sur la privatisation et protection de l’emploi et des acquis sociaux ; paiement de la contrevaleur des acquis perdus lors de l’abolition de la tarification spéciale ; paiement d’une indemnité de transport de 6 000 livres comme dans le secteur public ; paiement des heures supplémentaires travaillées en 1999 et en 2000. Les salariés en grève ne s’absenteront pas des lieux de travail. Ils tiendront une conférence de presse ce matin pour s’expliquer devant l’opinion. Dans un communiqué publié mardi, les offices autonomes avaient posé comme l’une de leurs revendications la nomination d’un directeur général à la CNSS. Mais il semble que cette revendication ait été abandonnée, dans l’assurance qu’elle sera satisfaite jeudi en Conseil des ministres. Pour les observateurs, il paraît évident que la grève à l’EDL, malgré des revendications d’ordre professionnel, est la première à revêtir un caractère structurel, lié au projet de privatisation. En ce sens, elle aura un caractère exemplaire pour les autres secteurs appelés à être privatisés et où la pérennité de l’emploi et les droits acquis pourraient être compromis. Du reste, une première grève des offices autonomes s’était produite, il y a six mois, après l’abolition des privilèges des salariés de l’EDL, qui jouissaient d’une tarification spéciale. L’abolition de ses privilèges s’inscrivait dans le cadre d’un effort d’assainissement des finances de l’EDL en vue de la privatisation. On sait en effet que 35 % de la production de courant électrique est pillé, d’une façon ou d’une autre, par certaines couches de la population et qu’il existe des régions entières où les percepteurs de l’EDL n’osent pas s’aventurer. Intervenant hier devant la commission parlementaire des TP, le ministre de l’Énergie, M. Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, a reconnu d’ailleurs qu’une bonne perception est le préalable indispensable à l’assainissement de la crise de l’EDL.
Offices autonomes et établissements publics seront en grève ouverte, à partir d’aujourd’hui, pour appuyer une série de revendications professionnelles. Le mouvement affecte environ 6 000 salariés (EDL, offices de l’eau, transports en commun). Le port de Beyrouth, établissement public, ne sera pas affecté pour ne pas nuire au mouvement des marchandises, à la veille de...