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Sammak : « L’erreur ne se corrige pas par l’erreur »

Voici le texte de l’allocution prononcée par M. Mohammed Sammak lors du culte œcuménique de l’Église protestante française : «Jamais autant qu’aujourd’hui, les relations islamo-chrétiennes n’ont eu besoin d’asseoir leur crédibilité. L’islam, en Occident, est au banc des accusés, ce qui est une grande erreur. La réponse musulmane à cette accusation risque d’avoir des conséquences néfastes en Orient, ce qui constituerait une erreur encore plus grande. L’erreur ne se corrige pas par l’erreur. «Heureusement, il existe des autorités religieuses chrétiennes qui le réalisent et œuvrent à corriger ces erreurs. Je voudrais citer, parmi ces autorités, le Conseil des Églises du Moyen-Orient et le Conseil mondial des Églises, dont les efforts déployés dans ce sens sont dignes de louanges. Comme je voudrai tout particulièrement m’arrêter sur les initiatives concrètes prises par le pape Jean-Paul II. «Il y a quelques semaines, le pape a invité les chrétiens catholiques à s’associer aux musulmans en jeûnant le dernier jour du ramadan, ce mois sacré chez tous les musulmans. Cette initiative, la première en son genre dans l’histoire de l’Église catholique, a trouvé un écho très favorable auprès des musulmans. Le Haut Conseil islamique chérié a adressé au pape une lettre de remerciement dans laquelle il exprime sa haute considération pour les efforts déployés par le Vatican dans le but de renforcer les relations islamo-chrétiennes dans le monde, dans l’Orient arabe et particulièrement au Liban. «Le 24 de ce mois, je répondrai à une invitation adressée par le pape à tous les hommes de foi à travers le monde. Cette rencontre spirituelle aura pour thème la religion et la paix. Le couvent d’Assise a été choisi, très judicieusement par le pape pour abriter cette rencontre. En effet, François d’Assise a été le premier moine chrétien à se révolter contre les expéditions des croisades il y a environ 1 000 ans, et le premier à inviter les musulmans au dialogue et à l’entente, plutôt qu’à la guerre et au combat. Cette initiative a été accueillie favorablement en son temps et avec un grand respect par les musulmans, car l’islam, dans son essence, respecte le christianisme et le considère comme un message révélé par Dieu. «Aujourd’hui, le choix d’Assise où se troue inhumé saint François est une invitation au dialogue, et non à la guerre, initation adressée par Jean-Paul II à tous ceux qui cherchent à en faire la base des relations entre les hommes. Il nous semble que le pape a voulu, par cette initiative, préconiser le dialogue islamo-chrétien, plutôt que les croisades, pour tracer la route d’un avenir meilleur pour l’humanité, en harmonie avec les enseignements révélés. «C’est la voie choisie par l’Église évangélique française à travers les initiatives heureuses du pasteur Sarkissian, qui a toujours tenu à offrir cette honorable tribune au Comité national islamo-chrétien pour le dialogue, afin que cette rencontre soit une prière d’amour et de convivialité entre les musulmans et les chrétiens. Au nom de ce comité, j’exprime mon profond respect à l’Église évangélique française et mes remerciements sincères». F.N.
Voici le texte de l’allocution prononcée par M. Mohammed Sammak lors du culte œcuménique de l’Église protestante française : «Jamais autant qu’aujourd’hui, les relations islamo-chrétiennes n’ont eu besoin d’asseoir leur crédibilité. L’islam, en Occident, est au banc des accusés, ce qui est une grande erreur. La réponse musulmane à cette accusation risque...