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Religion - Le dialogue islamo-chrétien au cœur du culte œcuménique annuel, à l’Église protestante française La rencontre interreligieuse d’Assise mobilise les communautés libanaises (photo)

Les Églises catholiques au Liban vivront à partir d’aujourd’hui au diapason d’un événement spirituel exceptionnel, la convocation par Jean-Paul II d’un sommet interreligieux de prière pour la paix à Assise, qui condamnera, dans le prolongement de l’onde de choc des attentats du 11 septembre aux États-Unis, «toute exploitation du nom de Dieu pour encourager la violence ou la guerre». C’est évidemment la personnalité de Jean-Paul II, avec tout son poids moral et le rayonnement diplomatique et politique du Saint-Siège, qui donne son importance à l’événement. Le sommet de jeudi a deux précédents : en 1986, pour promouvoir le dialogue interreligieux, et en 1993, pour promouvoir la paix dans les Balkans. Le Liban sera représenté à cet événement exceptionnel par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, et M. Mohammed Sammak, représentant de Dar el-Fatwa au Comité national islamo-chrétien pour le dialogue. Le chef de l’Église maronite a quitté le Liban hier pour Rome, en compagnie du patriarche des chaldéen, Raphaël Ier Bidawad, résidant à Bagdad, pour assister à ce sommet. M. Mohammed Sammak quitte incessamment le Liban pour la capitale italienne. Le sommet d’Assise sera précédé à Rome par une série de conférences sur le thème «Religion et paix», au cours desquelles M. Sammak prendra la parole. En préparation au sommet d’Assises, et coïncidant avec la semaine de prière pour l’unité, le Rev. Robert Sarkissian, pasteur de l’Église protestante française au Liban, a organisé hier un culte œcuménique qui a, une fois de plus, revêtu l’aspect d’une prière pour l’unité des Libanais, musulmans et chrétiens. M. Mohammed Sammak, ainsi que MM. Michel Abs, représentant de la communauté grecque-orthodoxe, et Jean Salmanian, représentant des arméniens-orthodoxes, ont participé au culte, ainsi que Mgr Roland Aboujaoudé, vicaire patriarcal maronite, Mgr Kegham Khatcharian, archevêque des Arméniens du Liban, Riad Jarjour, secrétaire général du CEMO, Alain Fouquet, attaché culturel français, et Jean-Marc Grosgurin, deuxième conseiller, ont participé au culte. Alité, M. Harès Chéhab, également secrétaire du comité national pour le dialogue, n’a pu assister à la cérémonie. Mgr Élias Audeh et M. Michel Eddé, ancien ministre de la Culture, se sont également excusés. La Nouvelle Alliance Au cours de la cérémonie, M. Sammak est intervenu sur le thème du dialogue interreligieux, et en référence au sommet d’Assisedu 24 janvier, pour souligner combien les relations islamo-chrétiennes ont besoin d’asseoir leur crédibilité aux yeux du monde (voir encadré). Pour sa part, Mgr Joseph Kallas, archevêque grec-catholique de Beyrouth, a prononcé une homélie dans laquelle il a souligné la place centrale de la liberté religieuse, dans l’édification d’une société pacifiée au Liban . «Le Liban, a déclaré Mgr Kallas, ne sera sauvé qu’à la condition d’assumer l’essentiel de la Nouvelle Alliance, à savoir : l’amour, le pardon et le désir de la rencontre. Nous devons nous ouvrir les uns aux autres, surtout que nous nous considérons tous fidèles à Dieu (...) Nous serons d’autant plus unis que nous assurerons, à tous, le droit à la liberté de croyance». Rappelons que la journée de prière d’Assise sera accompagnée, au Liban, de deux cérémonies de prière chrétienne et musulmane qui se tiendront simultanément, jeudi à partir de 17 heures, en la cathédrale Saint-Georges des maronites et à la mosquée de l’émir Mansour. Les cérémonies seront conduites, respectivement, par l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, et le mufti de Tripoli, cheikhTaha Saboungi (en l’absence du mufti de la République, qui se trouve, ce jour-là, en-dehors du Liban). Des délégations chrétiennes et musulmanes représentatives de toutes les communautés y participeront. Les fidèles des deux religions se dirigeront ensuite vers la place de l’Étoile, où des mots de circonstance seront prononcés. Un message conjoint sera également adressé au pape . Fady NOUN
Les Églises catholiques au Liban vivront à partir d’aujourd’hui au diapason d’un événement spirituel exceptionnel, la convocation par Jean-Paul II d’un sommet interreligieux de prière pour la paix à Assise, qui condamnera, dans le prolongement de l’onde de choc des attentats du 11 septembre aux États-Unis, «toute exploitation du nom de Dieu pour encourager la violence...