Religion - La Journée de prière interreligieuse d’Assises aura son écho local Manifestation islamo-chrétienne dans le centre-ville le 24 janvier

Le Comité national islamo-chrétien pour le dialogue a invité hier les Libanais à s’associer à une manifestation religieuse qui doit marquer, au Liban, la tenue du sommet interreligieux d’Assises, jeudi prochain, 24 janvier, en présence de représentants de toutes les grandes religions du monde. Dans un communiqué signé par ses deux secrétaires généraux, MM. Mohammed Sammak et Harès Chéhab, le comité a annoncé que des prières concomitantes seront récitées par les communautés chrétienne et musulmane, jeudi 24 janvier à 17 heures, et invité les fidèles et mouvements qui le désirent à y participer. Les chrétiens se réuniront dans la cathédrale Saint- Georges des maronites, tandis que les musulmans prieront dans la mosquée de l’émir Mansour, précise le communiqué. Les fidèles des deux religions se dirigeront ensuite vers la place de l’Étoile, où ils écouteront des exhortations prononcées par des personnalités chrétiennes et musulmanes. Ils exprimeront leurs vœux pour la paix au Liban et dans le monde, et adresseront un message de solidarité au pape et aux personnalités religieuses réunies à Assises, dans lequel ils manifesteront de nouveau leur appui au dialogue interreligieux et à la convivialité. Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, participera à la Journée de prière pour la paix qui se tiendra à Assises, apprend-on. Le chef de l’Église maronite prend l’avion dimanche pour Rome à cette fin. Il sera accompagné du nouvel évêque maronite d’Australie, Mgr Aad Abi Karam. Par ailleurs, M. Mohammed Sammak, représentant le mufti de la République au sein du Comité national islamo-chrétien pour le dialogue, se rendra également à Assises. La rencontre d’Assises a été voulue par Jean-Paul II comme l’affirmation de la nécessité de la collaboration entre les grandes religions du monde en faveur de la paix. «Je suis convaincu que les différentes religions, maintenant et à l’avenir, ont un rôle permanent dans le maintien de la paix et dans la construction d’une société digne de l’homme», affirmait le pape en 1991, dans son encyclique Centesimus Annus. Lors de la clôture du Grand Jubilé, il répétait la même conviction : «Dans un contexte de pluralisme culturel et religieux plus marqué, tel qu’il est prévisible dans la société du nouveau millénaire, un tel dialogue est important pour assurer aussi les conditions de la paix et éloigner le spectre épouvantable des guerres de religion qui ont ensanglanté tant de périodes de l’histoire humaine».