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Finul - Des points positifs et négatifs dans le rapport d’Annan L’Onu accusée de donner à Israël un prétexte pour frapper le Hezbollah

Le ministère des Affaires étrangères examine pour le moment le rapport du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan sur la Finul, publié jeudi soir, et compte intensifier ses contacts diplomatiques à Beyrouth et dans les principales capitales pour sonder la réaction des pays membres permanents du Conseil de securité au texte distribué à Beyrouth par le Centre d’information des Nations unies. Si le Liban s’est félicité des critiques formulés à l’adresse d’Israël pour la violation «répétée» de l’espace aérien libanais, il n’a pas caché son mécontentement face aux reproches adressés à l’État libanais au sujet de sa présence dans la bande frontalière et du rôle du Hezbollah dans la région. C’est ce qu’on a indiqué hier de sources responsables citées par notre correspondant au Palais Bustros, Khalil Fleyhane, en formulant une série de remarques positives et négatives sur les points soulevés par M. Annan dans son texte. Ces sources n’ont pas caché leur contrariété en raison des propos de M. Annan sur «le vide» dans la bande frontalière après le retrait israélien et de son appel au déploiement de l’armée dans ce secteur. «Parce qu’en estimant que ce vide a permis au Hezbollah d’accroître sa présence physique sur la ligne bleue et en l’accusant d’établir des réseaux de positions mobiles et de plusieurs autres fixes, (l’Onu) renforce les accusations d’Israël contre le Hezbollah et donne à Tel-Aviv le prétexte qu’il souhaite au cas où il souhaiterait lancer une attaque contre ces positions». De mêmes sources, on a aussi jugé «inopportune» la remarque sur «la lenteur des mesures adoptées par l’État pour assurer les services dans la région» qu’elles ont considérée comme étant «une ingérence dans les affaires intérieures du pays». Soulignant le volet positif du rapport de M. Annan, les sources responsables se sont félicitées de ce que le secrétaire général de l’Onu ait recommandé une nouvelle prorogation de six mois du mandat de la Finul et relevé avec satisfaction que ses effectifs ne seront pas réduits à partir du 1er février, mais à partir de juin et jusqu’en décembre prochain. M. Annan aurait réagi favorablement aux souhaits du Liban qui s’opposait à une reconfiguration de la force intérimaire de paix, selon ces sources qui ont également noté avec satisfaction «les critiques sévères» adressées par le responsable onusien à Israël «à cause de sa violation répétée de l’espace aérien libanais» et de «l’impact de ses agissements sur la sécurité des civils». Dans un souci évident de montrer que ce sont les actes des Israéliens et non pas ceux du Hezbollah qui peuvent être qualifiés de terroristes, ces sources ont constaté une «note d’accusation dans les propos de M. Annan au sujet des violations aériennes israéliennes» qu’elles ont situées dans le cadre des «actes terroristes du moment qu’elles affectent les civils». «Il est vrai que M. Annan a qualifié de “très graves” les attaques du Hezbollah, le 3 et le 22 octobre dernier, sur des positions israéliennes dans le secteur de Kfarchouba, mais ces opérations restent dirigées contre une force occupante qui est militaire et non pas civile», a-t-on indiqué de mêmes sources, qui ont jugé que le ton du secrétaire général de l’Onu était «objectif lorsqu’il a évoqué le rôle de la force mixte de sécurité» déployée au sud du pays. Patrouilles de la Finul tout le long de la ligne bleue Le porte-parole de la Finul, Timor Goksel, a souligné l’inquiétude de l’Onu face aux violations israéliennes de l’espace aérien libanais, avant d’indiquer que la force intérimaire de paix soumet régulièrement des rapports à ce sujet aux Nations unies et qu’elle demande continuellement aux autorités israéliennes de les cesser. Dans le même temps, l’Ani a annoncé que des patrouilles de la Finul circulaient hier tout le long de la ligne bleue – qui était également survolée par des hélicoptères des Casques bleus – et de la côte libanaise. Des vedettes israéliennes patrouillaient dans le même temps au large du littoral dans le secteur de Ras Naqoura, a ajouté l’Ani.
Le ministère des Affaires étrangères examine pour le moment le rapport du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan sur la Finul, publié jeudi soir, et compte intensifier ses contacts diplomatiques à Beyrouth et dans les principales capitales pour sonder la réaction des pays membres permanents du Conseil de securité au texte distribué à Beyrouth par le Centre...