Nominations Berry réclame des critères stables

Est-il vrai, comme l’affirme le ministre Mohammed Abdel Hamid Beydoun, que le chef du Législatif Nabih Berry et le Premier ministre Rafic Hariri vivent aujourd’hui «une lune de miel» et que le retard dans la désignation d’un nouveau directeur général à la tête de la Caisse nationale de la sécurité sociale est dû au fait que «l’on est toujours à la recherche de compétences et d’expertise» ? Entre-temps, le président de la Chambre Nabih Berry soulignait hier encore la nécessité de «réformer et de moderniser l’Administration qu’on ne peut dissocier du rôle économique, politique, sécuritaire, social, culturel et même législatif de l’État». Dans un discours prononcé à l’occasion de l’inauguration d’une nouvelle école publique à Nabatiyé, M. Berry a douté du bien-fondé des changements et des mutations qui ont eu lieu jusqu’à présent à la tête de l’Administration. «Nous réclamons sans cesse l’adoption de critères stables dans le cadre des nominations pour restituer à l’Administration son rythme de production normal», a-t-il dit. Selon lui, il n’est donc pas question de favoriser les nominations sur des bases confessionnelles ou partisanes. «Nous partons simplement du principe que l’État devient dominateur en l’absence de critères de compétence et d’équité», a ajouté M. Berry. Sur le plan régional, le chef du Parlement s’est indigné du tollé suscité par l’affaire du bateau Karine A alors que l’État hébreu reçoit des F16 à profusion. «Sharon et Israël combattent-ils donc les Palestiniens à coups de cinquième et de sixième symphonies, ou encore avec des fleurs ? Comment le peuple palestinien va-t-il donc se défendre ?», s’est demandé M. Berry. «M. Yasser Arafat affirme qu’il n’a rien à voir avec l’affaire du bateau, et c’est peut-être vrai. Je ne dis pas qu’il y est impliqué mais j’aurais souhaité qu’il le soit car au nom de quoi est-il interdit aux Palestiniens et aux Arabes de s’armer ?», s’est-il encore interrogé, avant de conclure en affirmant qu’Israël agit en terroriste du fait qu’il n’applique pas les résolutions des Nations unies.