LIBAN-USA - « Nous comprenons le président Lahoud, mais nous ne sommes pas d’accord », déclare Gephardt Washington : Le Hezbollah doit payer Nasrallah : Le Jihad se poursuivra (photo)

C’est un véritable jeu d’échecs. Lentement, mais sûrement, Washington, depuis le 11 septembre, avance ses pions. Dans la ligne de mire : le Hezbollah. Corollaire immédiat : le Liban. Et puis la Syrie. Les États-Unis paraissent définitivement décidés à passer à l’après-Qaëda, et le parti intégriste mené d’une poigne de fer par l’infatigable Hassan Nasrallah semble, lui, aux premières loges de la campagne antiterroriste conduite par Washington à l’échelle de la planète. Et pourrait même figurer en n° 2 sur la liste US, à en croire des sources diplomatiques américaines. Voici l’«utile résumé» que l’on pourrait dégager après l’escale beyrouthine de la délégation parlementaire américaine emmenée par le (très) démocrate Richard Gephardt. Et qui a été reçue hier en soirée par le président syrien Bachar el-Assad, décidément très sollicité par l’Administration Bush. Parce que après les autres «missions» du Congrès US, après la visite de William Burns, et faisant écho aux déclarations tonitruantes de Vincent Battle ou de Condoleeza Rice, entre autres, le langage utilisé par les députés démocrates – ils auraient pu être républicains, cela aurait été pareil – résonne encore. Ainsi, à Richard Gephardt («Nous pensons que des éléments du Hezbollah ont commis des actes terroristes contre les Etats-Unis et nous voulons les juger»), ou à Ray LaHood («Le Liban est occupé par des organisations terroristes : je parle du Hezbollah»), Hassan Nasrallah a répondu, hier : «Nul ne tremblera au sein du Hezbollah, et le jihad se poursuivra ». Page 3