Communautés - Les membres du bloc de « la décision populaire » à Bkerké Boueiz critique l’incapacité du gouvernement à procéder aux réformes(photo)

Le député Farès Boueiz s’est montré particulièrement pessimiste, hier, au terme d’un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, en présence des membres de son bloc parlementaire de «la décision populaire», Farid el-Khazen et Abbas Hachem. «Un an et demi après avoir refusé d’accorder la confiance à ce gouvernement, nous constatons qu’aucune réforme économique ou administrative n’a encore eu lieu. Au contraire, le partage d’influence règne plus que jamais», a déclaré M. Boueiz. Affirmant en outre que le sommet arabe doit se tenir à Beyrouth «pour préserver la crédibilité du Liban», l’ancien ministre des AE n’a pas exclu «des pressions exercées par les États-Unis, non seulement pour éviter la tenue d’une telle réunion dans le foyer de la résistance, mais pour aboutir aussi à des résolutions dénigrant le principe même de la résistance». Prenant la parole à son tour, M. Khazen s’est demandé comment le peuple libanais accepterait de payer la TVA «alors que 20 % de chaque livre dépensée par le gouvernement sont gaspillés ou volés». Il a en outre critiqué l’Électricité du Liban pour les pannes répétées, qu’il a qualifiées de «véritable massacre en ces jours de grand froid». Et de conclure en affirmant que «le gouvernement ferait mieux de dispenser les Libanais de ses services pour céder la place à un véritable projet de salut dans ce pays». Pour sa part, M. Hachem a lui aussi estimé que le cabinet Hariri devrait démissionner du moment qu’il a complètement trahi «le contenu de sa déclaration ministérielle dans laquelle il s’était engagé à ne plus imposer de nouvelles charges fiscales».