Territoires occupés - Israël assassine un chef militaire palestinien, nouvelles démolitions de maisons « critiquées » par Washington Les provocations de Sharon fragilisent la trêve(photo)

La pléthore de condamnations internationales – et jusqu’au sein même d’Israël – après la destruction, samedi dernier, d’une cinquantaine de maisons palestiniennes à Rafah n’a pas suffi a faire fléchir Sharon. Ce dernier a récidivé en envoyant, hier, ses bulldozers raser une dizaine d’habitations palestiniennes dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est, prétextant, cette fois-ci, une décision de justice. Cet acte de destruction délibéré et injustifié, «critiqué» en fin de soirée par Washington, est intervenu malgré «la décision» annoncée en début de journée par le chef de la diplomatie Shimon Peres et le ministre de la Défense Benjamin Ben Eliezer «d’arrêter la destruction de maisons» en territoire palestinien. «Nous avons tiré la leçon de l’affaire de Rafah et sommes parvenus à la conclusion qu’elle était plus nuisible qu’utile, sur le plan sécuritaire, à Israël», avait déclaré M. Peres, apparemment sur une longueur d’onde différente que celle du Premier ministre Sharon. En effet, sur les ordres de ce dernier, Israël a brutalement rompu, en milieu de matinée, la trêve observée vaille que vaille par les deux parties depuis un mois en assassinant, à Tulkarem en Cisjordanie, le chef de la cellule des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, un groupe armé clandestin proche du Fateh de Yasser Arafat. Dans une réponse sanglante à ce meurtre, les activistes des Brigades des martyrs ont attaqué en soirée une position israélienne près de Naplouse. Bilan : 1 soldat tué et trois autres grièvement blessés. Page 16