ACTIVITÉS - L’Ifapo et le CCF organisent la semaine du film archéologique Cinquante-deux minutes pour dévoiler les mystères des civilisations (PHOTO)

L’Institut français d’archéologie du Proche-Orient (Ifapo) et le CCF donnent rendez-vous à tous les passionnés d’histoire. À la salle Montaigne, du lundi 14 janvier au vendredi 18, tous les soirs à 18 heures, un festival de documentaires archéologiques «Filmer l’archéologie» est ouvert au public. Cinq films de cinquante deux minutes chacun se proposent de raconter la découverte de l’antique Alexandrie ensevelie, la naissance de l’humanité, l’école biblique de Jérusalem, l’opération de sauvetage du site de Zeugma en Turquie et les cités englouties par le sable en Mésopotamie. Ces documentaires ont été sélectionnés parmi les dix-sept films de la Collection Archéologie réalisée par le Bureau du documentaire et la division des sciences sociales et de l’archéologie du ministère des Affaires étrangères français. Cette collection met l’accent sur le travail et les fabuleuses découvertes effectués par les missions archéologiques françaises aux quatre coins du monde. En effet, la collaboration de la France à la naissance et au développement de la science des vestiges demeure très importante. L’archéologie de terrain est née en Égypte au XIXe siècle avec Auguste Mariette, s’est développée et s’est améliorée par la suite grâce aux fouilles entamées par les chercheurs de par le monde. L’apport des centaines de missions françaises travaillant tous azimuts est fondamental. De très grandes découvertes ont été effectuées par ces équipes révélant ainsi des secrets et racontant l’histoire en se basant sur les fouilles. «Les dix-sept documentaires de la Collection Archéologie racontent quelques-unes de ces fouilles et découvertes tout en mettant l’accent sur cette science et ses astuces», explique Dominique Pieri, chercheur à l’Ifapo et l’un des organisateurs de ce festival. «Les cinq films que nous projetterons ont été choisis pour répondre aux attentes du public libanais. Il s’agit de sites proches géographiquement du pays des cèdres. Un débat suivra la projection des films. Il sera dirigé par des personnes expérimentées dans le domaine». Ainsi, M Alain Fouquet, directeur de la mission française et égyptologue de formation, se charge du film sur Alexandrie, alors que Lévon Nordiguian et Corine Yazbek, respectivement directeur du musée de la préhistoire libanaise à l’USJ et préhistorienne, commenteront les films portant sur Lucy et Abel, les premiers australopithèques. Quant à l’opération de sauvetage de Zeugma, c’est Jean-Baptiste Yon, archéologue ayant travaillé sur ce site et épigraphiste de la mission, qui animera l’échange. «Les interventions des spectateurs pourront prendre la forme de questions réponses ou de commentaire de l’idée principale des films souligne M Pieri. Ces documentaires, de très grande qualité technique, et artistique, vulgarisent si bien l’archéologie qu’ils peuvent être exploités pédagogiquement. D’ailleurs, certains sujets touchent les programmes scolaires des cycles primaire et secondaire tels que les tombeaux de Saqqarah, Alexandrie, la Mésopotamie». Ces films illustrent à merveille l’importance des fouilles et la primauté de la sauvegarde des sites. Ce sont des démarches extrêmement bénéfiques au pays, au progrès de la science archéologique et au patrimoine mondial. La perte d’un site est une perte pour l’humanité tout entière. Les cinq film sélectionnés Lundi 14 janvier : Alexandrie, la septième merveille du monde. Mardi 15 janvier : L’Origine de l’homme : la piste d’Abel, Il était deux fois... Lucy. Mercredi 16 janvier : L’École biblique et archéologique française de Jérusalem. Vendredi 18 janvier : Il était une fois la Mésopotamie. Joanne FARCHAKH