Affaire « Karine A » - Le gouvernement rejette les accusations américaines Beyrouth réclame des preuves US de l’implication du Hezbollah

Le gouvernement n’a pas tardé à réagir aux accusations américaines faisant état d’une implication du Hezbollah dans l’affaire de la cargaison d’armes interceptée par Israël à bord du bateau Karine A. Se faisant pratiquement l’avocat du parti intégriste, le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, a invité l’Administration US à fournir des preuves à ce propos. Tout en soulignant qu’il s’agissait là d’«allégations israéliennes», M. Hammoud a déclaré que le gouvernement souhaite suivre cette affaire et être informé du «résultat de l’enquête». «Le droit international impose à celui qui accuse d’apporter des preuves», a souligné le ministre des AE, qui a précisé que Beyrouth considère toujours «la résistance comme un droit légitime». Les accusations de Washington à ce propos ont également été réfutées par le député intégriste Mohammed Raad, qui a déclaré que les États-Unis ont une «conception erronée» de la résistance et devraient, de ce fait, rectifier une telle conception. Le député du Hezbollah a accusé l’Administration américaine d’être «au service du gouvernement israélien». Pour M. Raad, les accusations US contre le Hezbollah sont dues à «une confusion entre les notions de résistance et de terrorisme». «Elles ne sont fondées que sur des scénarios et des allégations israéliens», a-t-il ajouté. Le représentant de l’imam Khamenei au Liban s’est, lui aussi, mis de la partie, dénonçant les «campagnes qui visent à ternir l’image de l’islam». PAGE 3