Bloc-notes Les frères Safa, la radio et le coquelet au choux...

Les «frères Safa» sont, peut-être, innocents, et boucs émissaires d’une affaire politique et électorale purement française, ils n’ont attenté en rien à l’honneur du Liban, si tant est que certains Libanais le croient. Le mandat international lancé contre l’un d’eux trouvera celui-ci (voir les propos de son avocat) au rendez-vous de la justice. Qu’ils aient plus d’affinités avec la droite française qu’avec le PS de Lionel Jospin est bien naturel. En tant que maronites, que ces garçons aient eu langue avec le Hezbollah et Téhéran n’est pas pour déplaire. *** Radio-Liban (en français) nous donne des moments précieux. La chaîne, dans l’ensemble de ses émissions, maintient une qualité de langue et de choix remarquable. On le sait, depuis la classification de Mac Luhan, la radio est un média «chaud». Elle a toujours eu ses amateurs passionnés. Quotidienne, l’émission de Jo Letayf, par exemple, se situe au niveau des meilleures heures classiques des radios internationales. *** Je ne sais si la cuisine française est la meilleure du monde, elle en est en tout cas une des très grandes. Il existe maintenant un restaurant à Beyrouth où l’on ne serait pas gêné d’inviter les critiques gastronomiques les plus exigeants. Il est l’œuvre de cette troisième génération de Libanais pour laquelle la qualité des produits hexagonaux n’a pas de secret, et d’un chef français traditionnel et inventif. Comme ses prix sont modérés, sa carte des vins accessible (en bouteille ou au verre), il nous plaît à tous les points de vue, y compris celui de la décoration, très sobre. L’accueil, en outre, y est excellent. C’était la note gourmande. Amal NACCACHE