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Lahoud exige un rapport complet dans un délai de 15 jours

Ras-le-bol au niveau étatique aussi : en dépit d’un ordre du jour ordinaire, la réunion du Conseil des ministres a duré trois heures et demie, dont une grande partie a été consacrée au dossier de l’électricité et des coupures du courant jugées inadmissibles par le ministre de l’Information Ghazi Aridi. «Les gens ont parfaitement raison de dire tout ce qu’ils sont en train de dire», a-t-il dit, mais sans expliquer, en dépit des nombreuses questions de la presse, les raisons des coupures du courant électrique. Et pour cause : nul ne les connaît. C’est ce que le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a d’ailleurs relevé au cours de la réunion mouvementée qu’il a présidée, avant d’exiger un rapport détaillé sur l’électricité dans un délai de 15 jours. Question d’en finir une fois pour toutes avec les caprices inexpliqués et incroyables de l’électricité au Liban. D’emblée, le chef de l’État a soulevé le problème des coupures du courant et les raisons contradictoires avancées dans une – vaine – tentative de les justifier, ce qui, de l’avis du général Lahoud, porte préjudice à la crédibilité de l’État. «Il est du droit de la population de connaître les raisons des coupures du courant. Nous avons souvent réclamé des rapports détaillés sur l’état de l’électricité. Nous avons fixé des délais et nous n’avons jamais pu obtenir une réponse claire. Tout ce que nous avons pu avoir, ce sont des plaintes régulières à propos de la direction, du manque de coopération et de conflits. La direction n’est plus la même aujourd’hui mais le pays est toujours plongé dans le noir et les raisons avancées pour justifier les coupures du courant restent contradictoires», a déclaré le président qui a demandé au ministre de l’Énergie et de l’Eau Mohammed Abdel-Hamid Beydoun d’établir un rapport détaillé sur la production, la distribution du courant, la perception des factures, l’état des installations et les besoins du pays «afin de trouver et d’appliquer les solutions adéquates». Le général Lahoud a fixé un délai de 15 jours pour l’établissement du rapport, soulignant qu’une réunion extraordinaire du Conseil des ministres sera consacrée à ce dossier. Plusieurs autres ministres ont pris le relais, laissant éclater leur ras-le-bol, tandis que M. Beydoun tentait, en vain, de justifier les coupures du courant et de rassurer ses collègues sur un prochain rétablissement de l’électricité. Répondant plus tard aux questions de la presse, le ministre de l’Information a évité de parler des responsabilités ou de dire ce que sont devenus les millions de dollars dépensés pour développer le réseau électrique, se contentant d’indiquer, vaguement, que les obstacles à un approvisionnement régulier des régions libanaises en courant électrique sont d’ordre financier et politique et qu’il n’est pas possible de faire assumer au seul directeur de l’EDL, comme c’était le cas, la responsabilité des problèmes qui se posent au niveau de l’électricité.
Ras-le-bol au niveau étatique aussi : en dépit d’un ordre du jour ordinaire, la réunion du Conseil des ministres a duré trois heures et demie, dont une grande partie a été consacrée au dossier de l’électricité et des coupures du courant jugées inadmissibles par le ministre de l’Information Ghazi Aridi. «Les gens ont parfaitement raison de dire tout ce qu’ils sont en...