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Hamadé : « Un Conseil des ministres et non une assemblée de directeurs généraux »

Le ministre des Déplacés Marwan Hamadé a affirmé que tous les membres du gouvernement insistent sur le fait que le Conseil des ministres doit agir en tant que tel et éviter ainsi de se transformer en une «assemblée de directeurs généraux». M. Hamadé, qui a été reçu hier, à Bkerké, par le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir en compagnie des députés Nabil Boustani et Nehmé Tohmé, a déclaré, à l’issue de la réunion, qu’elle avait servi à un examen approfondi du dossier des réconciliations dans les divers villages de la montagne. Prié d’indiquer, par les journalistes présents, si tous les ministres sont informés de ce qui se passe en Conseil des ministres, il a répondu que «tous les ministres sont informés au même titre. Ils sont parfois informés et sont, par contre, parfois maintenus à l’écart de la décision. Il n’en reste pas moins que tous les ministres cherchent à élargir les débats politiques au sein du Conseil des ministres, conformément aux dispositions de l’accord de Taëf qui a confié le pouvoir exécutif au Conseil des ministres. Tous les membres du gouvernement insistent sur le fait que le Conseil des ministres doit agir en tant que tel et éviter de se transformer en une assemblée de directeurs généraux. Ils cherchent à se tenir au courant du moindre détail et à sauvegarder leur rôle constitutionnel à participer à la décision politique, administrative et sécuritaire pour que ce dont nous nous plaignons ne se reproduise plus jamais». «Nous espérons que la session d’aujourd’hui (hier) constitue un tournant décisif au niveau de l’adoption d’une décision définitive concernant certains dossiers, notamment la tenue du sommet arabe à Beyrouth et l’abolition de tous les obstacles qui s’y opposent. Nous espérons aussi être tenus au courant de tous les détails de l’accord d’association qui sera signé jeudi (aujourd’hui) à Bruxelles», a-t-il ajouté. Quels sont les cas où les ministres sont tenus «à l’écart» ? M. Hamadé a répondu : «Nous remarquons parfois que certaines initiatives politiques et sécuritaires sont prises sans que le Conseil des ministres n’en soit averti. Comme l’affirment mes collègues Pierre Hélou, Fouad el-Saad et Ghazi Aridi, les décisions prises par certains services ou ministères sans l’aval du pouvoir exécutif sont illégales, comme l’assurent la plupart des ministres». Le patriarche maronite a ensuite reçu les députés Farès Souhaid et Mansour el-Bone accompagnés de MM. Samir Frangié et Antoine Khawaja. À l’issue de la réunion qui a porté sur l’ensemble de la situation locale, M. Souhaid a insisté sur l’importance de la tenue à Beyrouth du prochain sommet arabe. «La tenue du sommet arabe à Beyrouth, après le report du sommet de la francophonie, sert à asseoir la présence libanaise dans le monde arabe. Il est important d’unifier notre discours au niveau des revendications libanaises, tant par rapport au conflit israélo-palestinien qu’à celui de la présence libanaise dans le monde arabe. L’unification du discours libanais souffre actuellement des tiraillements qui opposent les pôles du pouvoir qui cherchent à consolider leurs positions respectives. Les Libanais estiment que ces querelles sont tout à fait secondaires par rapport à la crise économique dont ils souffrent. Nous craignons les conséquences de la légèreté avec laquelle le pouvoir se comporte vis-à-vis de la tenue du sommet arabe. Nous craignons également que le Liban ne soit pas à la hauteur de ce sommet», a déclaré M. Souhaid.
Le ministre des Déplacés Marwan Hamadé a affirmé que tous les membres du gouvernement insistent sur le fait que le Conseil des ministres doit agir en tant que tel et éviter ainsi de se transformer en une «assemblée de directeurs généraux». M. Hamadé, qui a été reçu hier, à Bkerké, par le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir en compagnie des députés Nabil Boustani...