salame : damas et teheran souhaitent la presence de kadhafi

Le ministre de la Culture Ghassan Salamé a déclaré hier que Damas et Téhéran avaient proposé leurs «bons offices» pour assurer la participation du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi au sommet arabe de Beyrouth en mars. «Cette participation suscite des susceptibilités. Des efforts sont menés à Beyrouth, Damas et Téhéran pour les résorber et nous espérons qu’ils seront couronnés de succès», a indiqué à Radio Monte-Carlo M. Salamé, en allusion au contentieux entre M. Kadhafi et la communauté chiite libanaise. M. Salamé, qui est chargé de l’organisation, a précisé qu’il s’agissait «de bons offices» et non d’une «médiation» et affirmé que «le sommet aurait lieu à la date retenue», les 25 et 26 mars. «Le chef du Parlement libanais Nabih Berry avait souhaité “à titre personnel” un report de la réunion», a ajouté M. Salamé, qui a démenti que «Damas et Téhéran aient évoqué un tel report». Un groupuscule chiite s’était déclaré hier lui aussi hostile à la participation du dirigeant libyen, qu’il accuse d’avoir fait «disparaître» en 1978 l’imam Moussa Sadr. Dans un communiqué parvenu à l’AFP, Amal-Résistance croyante, née dans les années 1980 d’une dissidence du mouvement Amal fondé en 1970, demande à l’État libanais «de ne pas oublier le passé de Kadhafi». «Celui-ci a invité officiellement l’imam Sadr qui s’était rendu en Libye à bord d’un avion privé en compagnie de l’ambassadeur libyen au Liban (...) et, faisant fi de toutes les règles d’hospitalité, il l’a fait disparaître», affirme le communiqué du groupe chiite, peu actif ces dernières années. Amal-Résistance croyante affirme «condamner toutes les formes de terrorisme, notamment le terrorisme d’État», et vouloir «poursuivre le terroriste Kadhafi et l’arrêter au lieu de le recevoir officiellement au Liban». Le 31 décembre, le quotidien al-Hayat, citant le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, a affirmé que des contacts étaient en cours pour une participation de M. Kadhafi.