VIENT DE PARAITRE - Un livre-catalogue édité par la Fondation nationale du patrimoine « L’homme, la terre et la pierre » : un guide en images de l’architecture traditionnelle (photos)

Disponible en librairie (au prix de 40 000 LL), L’homme, la terre et la pierre. L’architecture du Patrimoine au Liban est, comme son nom l’indique, une publication autour d’un sujet longtemps négligé : l’architecture traditionnelle. Il s’agit d’un livre-catalogue édité par la Fondation nationale du patrimoine, qui devait initialement figurer à l’exposition sur le même thème prévue dans le cadre des manifestations accompagnant le sommet de la francophonie. L’exposition n’ayant pas eu lieu, à cause du report du sommet (mais elle pourrait se tenir de manière itinérante à travers les municipalités de province), le livre reste quand même un bon moyen de sensibiliser le grand public sur les richesses, les beautés et le devoir de conservation du patrimoine architectural de ce pays. Il s’agit d’un album d’images sur papier glacé, accompagnées de notices explicatives. Choisie avec un soin méticuleux et disposée harmonieusement à raison d’un thème par planche (79 au total), l’iconographie donne un aperçu presque global des différents styles architecturaux. Une première partie explore toutes les composantes du bâtiment traditionnel : les éléments de la construction (poteaux, arcs, plafonds, terrasses, toitures, fenêtres, mandalouns, galeries, balcons, vérandas, dallages…). Le second volet de l’ouvrage montre la cohérence de l’architecture avec son environnement à travers la morphologie des maisons paysannes des différents villages et régions. Tandis que le troisième volet est consacré aux archétypes de bâtiments publics ou religieux (khans, sérails, églises, mosquées…). Ces clichés photographiques réunis par la Fondation nationale du patrimoine ne sont donc pas que de belles images du passé, à contempler avec nostalgie. Ils présentent de manière didactique les caractéristiques et les spécificités de l’architecture traditionnelle libanaise, «et cela dans le but de susciter chez le plus grand nombre une prise de conscience favorisant la conservation et la mise en valeur du patrimoine, par la communauté, et pour elle», écrit dans l’introduction Fadlallah Dagher, le coordinateur du projet (exposition et ouvrage). «Nous avons choisi de ne pas remonter aux origines de l’architecture sur le territoire libanais – la tâche aurait relevé de l’archéologie – mais de limiter la période présentée de la fin des croisade, en 1292, jusqu’en 1940. Période de l’histoire qui montre une continuité dans les modes de vie et les modes de bâtir, et durant laquelle l’entité libanaise émerge et se développe dans ses composantes sociales et culturelles», signale-t-il. Car, conclut-il, «comprendre cet héritage et l’apprécier, c’est regarder, au-delà des formes, la cohérence harmonieuse de l’architecture dans le paysage avec les rapports sociaux qui l’ont façonnée». Bref, un ouvrage simple et sans prétention, et qui délivre pourtant une foule d’informations intéressantes. Z.Z.