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Actualités - REPORTAGE

L’APRES 11 SEPTEMBRE - Au-delà du débat sémantique, se dessine le conflit politique II - La définition du terrorisme ne rétablira pas l’ordre international

Y-a-t-il lieu de distinguer le terrorisme de la résistance ? Ce débat qui secoue la scène politique internationale depuis les attaques perpétrées contre les États-Unis se poursuit dans le monde arabe et les pays islamiques en général, qui estiment qu’un distinguo est à faire entre les deux formes d’actions(x). S’étant abstenus jusque-là de s’engager dans une telle définition, les États-Unis ont décidé depuis le 11 septembre dernier de gérer le dossier du terrorisme d’une main ferme, publiant successivement les listes dites terroristes et définissant en conséquent leur politique extérieure. Cette attitude leur a valu de nombreuses critiques de la part de certains analystes qui considèrent que l’Administration américaine ne peut décider de la politique internationale de manière aussi arbitraire. Ces analystes estiment en effet qu’une définition claire et précise s’impose afin de poser des critères précis qui serviraient de garde-fous à la communauté internationale. Pour Nizar Hamzé, islamologue et politologue, professeur à l’AUB, «plusieurs définitions existent dans la littérature juridique et politique, notamment américaine». Elles sont incomplètes, reconnaît-il. Toutefois, le problème ne sera que partiellement résolu quand bien même une définition commune aura été établie entre les acteurs de la communauté internationale. Une unanimité est en effet difficile à dégager entre les États car, il le faut le reconnaître, le problème est foncièrement politique, souligne M. Hamzé. Il rappelle en outre le déséquilibre majeur qui existe entre les pays, l’ordre international étant imparfait. Également interrogé à ce sujet, Élias Abou Assi, professeur à l’USJ, tentera d’apporter une définition de ce qu’est réellement le terrorisme par rapport à la guerre, à la guérilla et enfin à la résistance qui se définit par le principe de territorialité et la non-atteinte à la vie des civils. Le Conseil européen vient de son côté de publier une «position commune» concernant le terrorisme, en définissant ce qu’il entend par acte terroriste, ainsi que les mesures à prendre pour lutter contre ce phénomène. Ce faisant, l’Union européenne s’aligne clairement sur les Américains, adoptant leur politique de lutte antiterroriste. (x) Voir «L’Orient-Le Jour» du 3 janvier 2002. Jeanine JALKH
Y-a-t-il lieu de distinguer le terrorisme de la résistance ? Ce débat qui secoue la scène politique internationale depuis les attaques perpétrées contre les États-Unis se poursuit dans le monde arabe et les pays islamiques en général, qui estiment qu’un distinguo est à faire entre les deux formes d’actions(x). S’étant abstenus jusque-là de s’engager dans une telle...