Événement - Lancement de l’année mondiale parrainée par l’Onu Le tourisme a augmenté de 25 % par rapport à l’année dernière

Dans une conférence conjointe tenue hier au ministère du Tourisme, MM. Karam Karam et Michel Moussa, respectivement ministres du Tourisme et de l’Environnement, ont lancé l’année mondiale de l’éco-tourisme, décidée par l’Onu pour 2002. Au cours de la conférence, tenue en présence de plusieurs responsables des ministères concernés, M. Karam a indiqué que le tourisme au Liban a augmenté de 25 % par rapport à l’an dernier. Jusqu’au mois d’octobre, le nombre des touristes qui sont venus au Liban a atteint 750 000. «Ce chiffre est plus élevé que le nombre total des touristes ayant visité le pays en l’an 2000», a souligné M. Karam. Se penchant sur le nombre des touristes au cours des derniers mois, le ministre du Tourisme a indiqué que «selon les statistiques des mois derniers, le Liban commence à reprendre, petit à petit, sa place touristique». C’est au cours de cette conférence de presse, qui a lancé l’année mondiale de l’éco-tourisme, que les deux ministres ont déclaré qu’un premier séminaire conjoint entre le ministère du Tourisme et de l’Environnement, visant à mettre en place un plan national pour le développement de l’éco-tourisme, se tiendra les mercredi 23 et jeudi 24 janvier, au siège de l’Escwa, place Riad el-Solh. Prenant la parole, M. Karam a indiqué qu’au «cours des années soixante-dix, avant la guerre du Liban, le tourisme constituait 20 % des revenus économiques du pays, ce taux a malheureusement chuté depuis». Et de noter qu’une «commission conjointe entre le ministère du Tourisme et de l’Environnement, qui vient d’être formée, sera chargée des activités de l’an 2002». Définissant le champ d’action de cette commission, il a déclaré qu’elle aura pour tâches de définir le concept de l’éco-tourisme et de sensibiliser la population à l’importance de ce genre d’activité. La commission conjointe incitera les secteurs concernés, notamment l’administration, le secteur privé, les ONG et les collectivités locales, à privilégier l’éco-tourisme selon les normes du développement durable. «La première étape, a indiqué le ministre du Tourisme, consiste à définir les tâches et les répartir entre les parties concernées». Et de poursuivre que «le séminaire qui se tiendra à l’Escwa, au cours duquel un agenda sera adopté, devrait répondre à ces besoins». M. Karam a également énuméré les buts de cette année mondiale de l’éco-tourisme : mettre l’accent sur l’importance de ce phénomène dans le développement durable, et établir des bases scientifiques et pratiques pour la promotion de ce genre de tourisme au Liban. Pour sa part, M. Moussa a défini le champ d’action du ministère de l’Environnement. Il a indiqué que son département «a mis en place les grandes lignes d’une stratégie nationale du tourisme durable, coopérant à cet effet avec la commission parlementaire du tourisme et de l’agriculture ainsi qu’avec le ministère du Tourisme». Le ministère de l’Environnement, qui a créé des réserves naturelles, encourage les collectivités locales à exécuter des projets encourageant l’éco-tourisme. Et M. Moussa de souligner l’importance des «réserves naturelles, qui devraient occuper une place prépondérante dans la promotion de l’éco-tourisme». Enumérant les activités de son ministère, il a indiqué que «malgré la crise économique, le ministère a incité diverses administrations à travailler sur plusieurs dossiers, notamment celui des eaux usées». Et de poursuivre «qu’en matière de déchets solides, le Conseil des ministres a chargé le ministère de l’Intérieur et des Municipalités de coopérer avec le ministère de l’Environnement afin de mettre en place un cahier de charges relatif au traitement de ce genre d’ordures». Et de souhaiter que «le programme qui sera adopté pour l’année mondiale de l’éco-tourisme incitera les étrangers à visiter le Liban». «Les efforts fournis par les secteurs public et privé ainsi que par les collectivités locales devront nous aider à parvenir à ce but», a-t-il souligné en conclusion.