Communautés - Le communiqué final met l’accent sur la crise économique Les évêques maronites critiquent les tiraillements entre deux pôles de l’État(PHOTO)

Le Conseil des évêques maronites a condamné les «tiraillements entre deux hauts responsables de l’État» à propos des nominations administratives et de la tenue du prochain sommet arabe au Liban, regrettant que la presse se fasse l’écho de ces tiraillements, «ce qui laisse présager d’un manque de sérieux au niveau du règlement de la crise» que traverse le pays. Le Conseil des évêques maronites s’est réuni hier à Bkerké sous la présidence du patriarche, Mgr Nasrallah Sfeir. À l’issue de la réunion, un communiqué a été publié dans lequel les prélats ont mis l’accent sur la crise sociale et économique et se sont interrogés sur les moyens susceptibles d’y remédier, «surtout avec une dette publique croissante, l’imposition de la TVA, le chômage chronique et l’impossibilité de faire face aux dépenses quotidiennes, en l’absence de tout plan destiné à trouver une issue à cette situation». Le communiqué critique «les tiraillements entre deux hauts responsables de l’État autour des nominations administratives et de la tenue au Liban, dans trois mois, du prochain sommet arabe». L’évocation de ces tiraillements par la presse «dénote un manque de sérieux au niveau du règlement de la crise» que traverse le pays, ajoute le communiqué. Le Conseil des évêques maronites soulève également la question de la lutte contre le terrorisme, la possibilité d’un conflit nucléaire entre «deux grands pays» et «les massacres commis chaque jour en Terre sainte». En conclusion, le texte fait état de la décision du pape Jean-Paul II de tenir une réunion à Assise, en Italie, le 24 courant, entre les représentants des diverses communautés religieuses dans le monde. Cette réunion, précise le communiqué, sera similaire à celle qui s’est déroulée dans la même ville en 1986 et sera consacrée à des prières pour la paix dans le monde. Elle servira également à prouver que «les religions ne sont pas à l’origine des guerres, mais constituent autant de chemins menant à Dieu».