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Actualités - CHRONOLOGIE

Berry : Les relations entre l’Exécutif et le Législatif régies par la Constitution

Aucun signe de détente n’a été enregistré ces derniers jours dans les rapports entre le Premier ministre Rafic Hariri et le président de la Chambre Nabih Berry, ce dernier ayant maintenu hier, à son retour du Caire, ses positions critiques à l’égard du dossier des nominations administratives. Toujours est-il qu’en dépit des affirmations de sources parlementaires, selon lesquelles aucune médiation effective n’est en cours entre les deux hommes, deux des visiteurs de M. Berry hier, le vice-président de la Chambre Élie Ferzli et le ministre de l’Éducation Abdel Rahim Mrad, venaient d’être reçus par M. Hariri. Un troisième, le ministre du Travail Ali Kanso, est directement concerné par la question de la nomination du directeur général de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS), l’une des pommes de discorde entre les deux dirigeants. Ce pourvoi, demeuré en suspens, pourrait intervenir aujourd’hui, en Conseil des ministres. Devant ses visiteurs, M. Berry a indiqué que le Parlement allait jouer pleinement son rôle, tant pour ce qui est du contrôle du travail du gouvernement qu’en ce qui concerne le débat sur le budget de l’exercice 2002. Il a, à cet égard, souligné que les relations entre l’Exécutif et le Législatif étaient régies par la Constitution. En d’autres termes, a-t-il précisé à ses interlocuteurs, le problème ne se limite pas à une brouille personnelle, ni à une divergence autour d’un poste administratif. C’est une réforme globale qui est nécessaire pour venir à bout du problème. Selon M. Berry, quatre critères devraient être adoptés à cette fin : rejet du clientélisme, prise en compte de l’opinion émise par le ministre concerné, approbation du Conseil de la fonction publique et enfin, débat en Conseil des ministres. Or, a poursuivi le chef du Parlement, ces critères n’ont pas été respectés lors du dernier train de nominations, dans lequel, a-t-il noté, la part belle a été faite aux proches du Premier ministre. Sur un autre plan, M. Berry s’est dit satisfait des discussions qui ont lieu actuellement entre des dirigeants arabes sur l’opportunité de la tenue du sommet arabe cyclique à la date prévue, c’est-à-dire en mars prochain à Beyrouth. M. Berry a indiqué à ses visiteurs qu’il était en faveur du report de ce sommet, en expliquant qu’il fallait à ses yeux «s’éloigner le plus possible du 11 septembre et des retombées de la guerre d’Afghanistan pour mieux servir les intérêts arabes». En termes clairs, cela signifie que pour M. Berry, un sommet à la date prévue ne pourrait qu’entériner des décisions proaméricaines, les pressions exercées sur les pays de la région par les États-Unis dans la foulée des attentats du 11 septembre demeurant trop fortes.
Aucun signe de détente n’a été enregistré ces derniers jours dans les rapports entre le Premier ministre Rafic Hariri et le président de la Chambre Nabih Berry, ce dernier ayant maintenu hier, à son retour du Caire, ses positions critiques à l’égard du dossier des nominations administratives. Toujours est-il qu’en dépit des affirmations de sources parlementaires, selon...