Beauté - Miss Europe élue à Beyrouth devant un parterre de mille personnes - Miss France remporte le titre et conquiert le public libanais

De la beauté, des paillettes, de l’émotion et de la musique, il n’en fallait pas plus pour que la soirée d’élection de Miss Europe qui s’est déroulée au centre-ville de Beyrouth, samedi dernier, soit une totale réussite. Pour une fois, le public et le jury étaient du même avis et tout le monde a acclamé Miss France Élodie Gossuin qui a remporté le titre et ses deux dauphines, Miss Pologne et Miss Croatie. Les hésitations du présentateur Julien Lepers et la gaucherie de Miss Liban 1997 Joëlle Behlok ont été vite oubliées, pour laisser la place à la joie de voir le Liban redevenir un écrin pour la beauté grâce à la Mondial Events Organization (MEO) de l’inusable Roger Zeiller. Présente aussi, ce soir-là : Mme de Fontenay. Fait à relever : la soirée était restransmise par, outre New TV, une dizaine de grandes chaînes européennes. La New TV, qui sponsorisait l’événement au grand dam des autres chaînes locales, avait mis le paquet pour une retransmission sans failles. De fait, il n’y a eu ni problèmes de son, ni drames d’éclairage, de ce côté tout s’est bien passé. C’est plutôt au niveau de la présentation qu’il fallait chercher les petits grincements de la cérémonie d’élection de Miss Europe, à Beyrouth, le 29 décembre. Plus à l’aise avec ses candidats à Questions pour un champion qu’avec les jeunes reines de beauté européennes, Julien Lepers manquait souvent du punch qui donne de la vie aux soirées. Épaulé par Miss Monde 1997, Diane Hayden (Inde), et par Miss Liban 1997, Joëlle Behlok, qui s’est quelque peu perdue dans ses papiers, Lepers semblait avoir du mal à remplir les temps morts, heureusement pas très nombreux. Jose Fernandez, le chanteur espagnol qui fait un tabac au Liban, et la danseuse Amani ont ainsi présenté quelques numéros, en plus du mini-défilé Jean-Louis Scherrer, très présent, au cours de la soirée en la personne de Charles-Édouard Scherrer avec les bijoux Bonja, mais assistance et téléspectateurs n’avaient d’yeux que pour les filles. Trois Miss manquaient à l’appel Il faut dire qu’elles étaient belles, ces jeunes reines venues des quatre coins de l’Europe pour participer à ce concours. Seules trois d’entre elles manquaient à l’appel : les représentantes de la Grande-Bretagne, de la Norvège et de l’Italie n’ont pu venir, leurs comités nationaux ayant refusé leur participation pour des raisons de sécurité. C’est du moins ce qu’a déclaré Roger Zeiller. Le président de la MEO a précisé que l’absence des trois reines n’a en rien affecté la crédibilité et l’impact de l’événement. Si l’élection de Miss Europe se déroule hors du Vieux Continent depuis 1976, dans le but d’assurer une impartialité totale du jury, c’est la première fois depuis la fin de la guerre qu’elle se déroule au Liban. Beyrouth avait déjà accueilli l’événement en 1960 et 1964, mais depuis des années, plus rien. C’est pourquoi le pays du cèdre a voulu que tout se passe à la perfection, afin de rappeler aux Européens l’aptitude des Libanais à faire la fête et à rendre hommage à la beauté. Le public chaleureux, un millier de personnes environ, a acclamé les jeunes reines, tout en exprimant depuis le début une nette préférence pour la Française Élodie Gossuin qui, d’ailleurs, a souligné l’importance de l’amitié libano-française. S’exprimant avec assurance et simplicité, elle s’est très vite affirmée comme la future Miss Europe, mais les autres candidates n’étaient pas moins ravissantes. Le choix devait être difficile pour les membres du jury. Et même lorsque les 5 finalistes (Miss France, Pologne, Croatie, Turquie et Espagne) ont été désignées, le suspense nouait les estomacs. Finalement, Lepers et ses deux assistantes ont annoncé les résultats, Miss Croatie, deuxième dauphine, Miss Pologne première et Miss France, élue Miss Europe 2001. Âgée de 21 ans, Élodie Gossuin est originaire d’un village de Picardie, au nord de la France, et elle avait décroché le titre de reine de beauté de son pays en décembre 2000 à Monaco. Interrogée sur les raisons qui l’ont poussée à venir au Liban pour participer à ce concours, elle a déclaré qu’elle tenait à être présente dans «ce pays, lié à la France par une amitié séculaire, trait d’union entre les civilisations, dans ces circonstances où le monde a besoin de beauté, d’élégance et d’amour». Ce qui lui valu d’être longuement applaudie. La nouvelle Miss Europe est une cavalière émérite et aime la musique et la natation presque autant que le chocolat. Miss France vient de céder son titre à la Lyonnaise Sylvie Tellier et elle a déclaré que l’année écoulée lui a permis de se découvrir. «J’ai appris à être davantage en harmonie avec la vie et à avoir confiance en moi. J’ai beaucoup mûri grâce aux actions de solidarité auxquelles j’ai participé, mais aussi grâce à des rencontres avec des personnalités du show-business et des médias». La presse, surtout anglo-saxonne, n’a pourtant pas toujours été tendre avec elle, mais Élodie Gossuin, tout à sa joie, ne veut plus en parler. Elle veut profiter de son nouveau titre et de son court séjour au Liban.