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Actualités - CHRONOLOGIES

corrdespondance - Une exposition à Fontainebleau - Quand le jeu de paume épatait - la galerie

Quel est le plaisantin qui eut le front de parler du «serment du jus de pomme» ? Jean Yanne, évidemment, cherchant comme à son habitude à mettre ses pas dans ceux de Pierre Dac. Il serait bien avisé d’aller faire un tour au château de Fontainebleau où une exposition présente, de la Renaissance à nos jours, la longue histoire du jeu de paume dont on se plaît à faire l’ancêtre du tennis et du squash. 250 salles à Paris S’il naquit en réalité au XIIe siècle, c’est au cours de la Renaissance qu’il devint le sport le plus populaire du royaume de France. Sous Henri IV, on pouvait le pratiquer à Paris dans pas moins de 250 salles qui employaient 7 000 «paumiers» dûment salariés. Au même titre que l’escrime ou l’équitation, il faisait partie de l’éducation du parfait gentilhomme et avait un poids non négligeable dans le bagage de «culture générale» d’un prince. «Jeu des rois, roi des jeux» : le titre de l’exposition ne ment pas. Et c’est sans doute pourquoi il disparaît avec l’aristocratie, dans la tourmente de la Révolution, les Anglais s’en emparant d’ailleurs aussitôt. Un nouvel engouement Il garde malgré tout en France, où trois salles sont encore en activité – à Paris, Mérignac et Fontainebleau justement –, un dernier carré de fidèles qu’on chiffre à environ 200 joueurs et suscite paraît-il, depuis peu, un nouvel engouement. Souvenons-nous toutefois que, faute de participants, il ne put figurer comme discipline olympique aux derniers Jeux de Sidney. Riche de 130 pièces – peintures, gravures, livres, objets –, l’exposition du château de Fontainebleau est complétée par un plaisant itinéraire à travers le parc où, le long de l’Étang des Carpes, des raquettes géantes font office de cartels, révélant au public les multiples expressions issues du jeu de paume et passées dans le langage courant. Parmi celles-ci : peloter – avec un malicieux glissement de sens ! –, saisir la balle au bond, tomber à pic, rester sur le carreau, et encore épater la galerie. Laquelle galerie existe pour de bon, attenante au terrain de jeu reconstruit à l’identique. Et tous ceux qui le souhaitent peuvent s’inscrire comme dans un club au Cercle du jeu de paume bellifontain.
Quel est le plaisantin qui eut le front de parler du «serment du jus de pomme» ? Jean Yanne, évidemment, cherchant comme à son habitude à mettre ses pas dans ceux de Pierre Dac. Il serait bien avisé d’aller faire un tour au château de Fontainebleau où une exposition présente, de la Renaissance à nos jours, la longue histoire du jeu de paume dont on se plaît à faire...