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Actualités - CHRONOLOGIES

Diplomatie – Le ministre adjoint iranien des AE chez Lahoud, Berry, Hariri et Hammoud - Sadr : Le Liban a le droit de s’opposer à l’occupation de son territoire

«Le Hezbollah a existé pour mettre fin à l’occupation». C’est ce qu’a déclaré hier à la presse le ministre adjoint iranien des Affaires étrangères Mohammed Sadr, à l’issue d’un entretien avec le président de la République, le général Émile Lahoud, auquel il a remis un message de son homologue iranien Mohammed Khatami. «Tant que durera l’occupation (…), le Liban a le droit de s’y opposer jusqu’à la libération de son territoire», a ajouté M. Sadr en allusion au secteur des fermes de Chebaa. Apparemment, la prise de position de Téhéran reste donc inchangée à l’égard de la résistance face à Israël. En réalité, selon des sources très bien informées citées par notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane, l’émissaire iranien a insisté dans ses rencontres hier avec les hauts responsables libanais sur la nécessité d’ôter tout prétexte au Premier ministre israélien Ariel Sharon de s’attaquer au Liban, d’autant plus que les États-Unis lui ont pratiquement laissé le champ libre dans ce domaine. C’est dans cette perspective que Téhéran prône aujourd’hui l’apaisement à la frontière libano-israélienne, ajoutent les mêmes sources. L’Iran estime en effet qu’il convient de suivre l’évolution du conflit palestino-israélien à la lumière d’une éventuelle relance des négociations entre les deux partis. Pour en revenir au message que M. Khatami a adressé au président Lahoud, le chef de l’État iranien souligne notamment la nécessité de «coordonner et d’harmoniser les positions entre les pays arabes et islamiques». Se félicitant d’autre part de la «sagesse» des dernières prises de position de son homologue libanais à l’égard «des droits légitimes du peuple opprimé au Liban et en Palestine», le président iranien affirme que de telles attitudes «constitueront de toute évidence un obstacle sérieux à l’arrogance israélienne et aux tendances à la compromission dans la région». De son côté, à sa sortie du palais de Baabda, M. Sadr a déclaré, en réponse à une question, que le président Khatami avait insisté pour que le Liban soit parmi les premiers pays qu’il visiterait l’an prochain. De fait, selon les mêmes sources, le chef de l’État iranien viendrait à Beyrouth entre mars et mai prochains, après le sommet arabe qui doit se tenir les 25 et 26 mars. L’émissaire iranien aurait également conseillé aux dirigeants libanais de profiter des conséquences positives des attentats du 11 septembre aux États-Unis. Les mêmes sources précisent dans ce cadre qu’aux yeux de M. Sadr, le Liban est en mesure d’attirer «les milliers» de touristes arabes qui ont renoncé cette année à se rendre aux États-Unis et en Europe en raison de la stricte surveillance dont ils font l’objet dans ces régions du monde. Après un entretien avec le chef du Parlement Nabih Berry, le ministre iranien a réitéré les positions prises à Baabda, concernant en particulier le droit du Liban à la résistance en vue de récupérer les fermes de Chebaa. En revanche, au terme d’une réunion d’une heure avec le Premier Rafic Hariri, il s’est abstenu de toute déclaration. M. Sadr a enfin conféré avec le chef de la diplomatie Mahmoud Hammoud. À sa sortie du palais Bustros, à la question de savoir s’il appuyait des opérations du Hezbollah organisées de concert avec l’intifada palestinienne, il a répondu : «Le Hezbollah prend lui-même les décisions qu’il juge adéquates».
«Le Hezbollah a existé pour mettre fin à l’occupation». C’est ce qu’a déclaré hier à la presse le ministre adjoint iranien des Affaires étrangères Mohammed Sadr, à l’issue d’un entretien avec le président de la République, le général Émile Lahoud, auquel il a remis un message de son homologue iranien Mohammed Khatami. «Tant que durera l’occupation (…), le...