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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - Le Premier ministre à Bkerké, puis chez Audeh - Hariri se démarque du Hezbollah : Il y a des civils - et des militaires en Israël

À l’issue de son entretien hier avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, le Premier ministre Rafic Hariri a tenu à rassurer la communauté chrétienne quant aux nominations administratives. «L’essentiel pour nous est que la personne compétente accède au poste adéquat. À partir de là, tout est discutable (…) Aucune communauté ne doit être lésée, et si l’on veut revoir certaines nominations, je suis tout à fait disposé à le faire», a-t-il déclaré en réponse aux questions des journalistes. Interrogé sur les craintes des Libanais quant à l’avenir économique, M. Hariri a indiqué que le gouvernement comptait réaliser l’année prochaine les trois principaux objectifs suivants : «L’accord d’association avec l’Europe, qui devrait être paraphé le 10 janvier pour être signé trois mois plus tard ; la conférence de Paris II, dont la tenue reste notamment liée à la conjoncture régionale», a-t-il dit avant de préciser à ce sujet : «Nous faisons tout pour que cette réunion ait lieu. Et si elle n’a pas lieu, ce serait pour des raisons indépendantes de la volonté de l’État libanais. Mais jusqu’à présent, tous les indices sont positifs». Troisième objectif que le gouvernement s’assigne sur le plan économique : «Les privatisations (…). Les fonds que l’État récoltera grâce à cette opération seront totalement consacrés à la réduction de la dette ; ce qui facilitera la tenue de Paris II et nous permettra d’obtenir des prêts bonifiés à long terme», a ajouté le président du Conseil. Concernant les répercussions de la TVA sur la situation sociale, il a en outre déclaré : «L’impact de cette taxe sur les catégories défavorisées est nul et la classe moyenne n’en sera que légèrement affectée». Sur un autre plan, le Premier ministre a confirmé la tenue du sommet arabe dans les délais, niant tout conflit à ce sujet avec le chef du Parlement Nabih Berry, du moment que celui-ci qualifie son avis de «personnel». «Quant à l’attitude du gouvernement et du président de la République, elle est claire. Le sommet aura lieu au Liban, à la date convenue, et les invitations ont déjà été lancées aux États arabes concernés», a-t-il ajouté. Par ailleurs, à la question de savoir si le prochain directeur de la Caisse de Sécurité sociale serait proche d’une personnalité influente, M. Hariri a répondu, évasif : «En principe, il devrait être proche de l’État». Il a néanmoins reconnu qu’il est «difficile de trouver des gens qui n’ont aucune relation avec personne». Hariri, le Hezbollah et les USA Sur un autre plan, le chef du gouvernement a affirmé que l’État libanais ne pouvait prendre position sur les propos tenus par le leader du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, en réponse à l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle. Rappelons que sayyed Nasrallah avait récemment souligné la nécessité de ne faire aucune distinction entre les militaires et les civils israéliens dans la lutte contre l’État hébreu. «De toute manière, a noté à ce propos M. Hariri, la position du Liban est claire : conformément aux arrangements d’avril 96, il est hors de question de s’en prendre aux civils». Et d’expliquer la demande américaine en indiquant que celle-ci est une conséquence du discours prononcé par sayyed Nasrallah, lequel avait soutenu qu’il n’y avait pas de civils en Israël. Le chef du gouvernement a tenu à souligner qu’il s’agissait là de «la position personnelle» du responsable islamiste. «Le Liban et la Résistance ont toujours fait la distinction» entre civils et militaires, a-t-il précisé. En réponse à une question, M. Hariri a exclu un remaniement ministériel en 2002 ou même en 2003. Notons que le Premier ministre s’est également rendu hier chez le métropolite de Beyrouth Mgr Élias Audeh à qui il a présenté ses vœux à l’occasion des fêtes de fin d’année. Par ailleurs, M. Walid Joumblatt a rencontré le cardinal Sfeir à Bkerké, à la tête d’une délégation de son bloc parlementaire, le Rassemblement démocratique. Au terme de la réunion, le leader druze a refusé de commenter les derniers développements sur la scène locale et s’est contenté de qualifier d’«excellente» la visite au patriarche.
À l’issue de son entretien hier avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, le Premier ministre Rafic Hariri a tenu à rassurer la communauté chrétienne quant aux nominations administratives. «L’essentiel pour nous est que la personne compétente accède au poste adéquat. À partir de là, tout est discutable (…) Aucune communauté ne doit être lésée, et si l’on veut...