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Actualités - CHRONOLOGIES

Le ministère des Martyrs et Infirmes hérite d’un bâtiment lépreux

Le nouveau ministre afghan des Martyrs et Infirmes Abdullah Wardak a hérité d’un bâtiment lépreux à Kaboul. La cour n’est qu’une mare boueuse envahie de blocs de béton, le vent glacé s’infiltre par les dizaines de fenêtres sans vitres, nombre de pièces ont été incendiées. «Ce bâtiment est plus handicapé que les handicapés dont il a la charge !» dit en riant un Kabouli fataliste, venu s’enquérir d’éventuelles nouvelles mesures en faveur des blessés de guerre. Dans un Kaboul détruit et ruiné par les guerres successives, les habitations sont souvent décaties, mais la situation de ce ministère semble atteindre un paroxysme. De fait, le bâtiment, pris à partir de 1992 entre les feux des combattants du général ouzbek Abdul-Rashid Dostam et du commandant Ahmed Shah Massoud, a été ravagé par les tirs de roquettes et de mitrailleuses lourdes. Seuls deux étages sur quatre accueillent quelques bureaux glacés dans des pièces au rare mobilier, souvent rouillé. Le sol est jonché de vieux documents administratifs et de fiches de salaires. «Les talibans ont tout brûlé en partant», assurent les gardiens des lieux. La pièce du ministre Wardak est la seule à avoir des vitres. Elle a surtout un magnifique bureau équipé d’un fax, d’une imprimante et d’un ordinateur, cadeau de l’Onu à tous les nouveaux ministres. Mais le tout est encore recouvert de bâches de plastique et le nouveau patron des lieux n’y a pas installé ses affaires. «Ces locaux constituent notre premier problème», commente le vice-ministre, Shah Djahan Ahmadi, qui souligne que l’Afghanistan attend un coup de pouce de la communauté internationale. L’administration qui a pris la suite des talibans dans cet immeuble de Mikrorayon, un vaste ensemble construit par les Soviétiques, espère pouvoir bientôt déménager.
Le nouveau ministre afghan des Martyrs et Infirmes Abdullah Wardak a hérité d’un bâtiment lépreux à Kaboul. La cour n’est qu’une mare boueuse envahie de blocs de béton, le vent glacé s’infiltre par les dizaines de fenêtres sans vitres, nombre de pièces ont été incendiées. «Ce bâtiment est plus handicapé que les handicapés dont il a la charge !» dit en riant un...