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Actualités - CHRONOLOGIES

Richard Reid n’aurait pas agi seul, estiment les enquêteurs américains - Le terroriste « kamikaze » du vol Paris-Miami pourrait être lié à el-Qaëda

Le Britannique qui a tenté de faire sauter un Boeing d’American Airlines reliant Paris à Miami fréquentait les réseaux islamistes extrémistes londoniens et se serait même entraîné dans des camps d’el-Qaëda en Afghanistan, selon des révélations de presse parues hier. Richard Reid aurait aussi côtoyé à Londres, aux alentours de 1998, Zacarias Moussaoui, un Français d’origine marocaine âgé de 33 ans, détenu aux États-Unis et inculpé de complicité terroriste dans les attentats du 11 septembre. Ces nouvelles révélations sur le parcours de Reid, 28 ans, n’ont pas été confirmées de source officielle mais elles semblent venir appuyer les soupçons des enquêteurs américains, selon lesquels il n’aurait pas agi seul. Reid avait été maîtrisé samedi par des passagers d’un Boeing 767 d’American Airlines reliant Paris à Miami, alors qu’il tentait de mettre le feu à ses chaussures bourrées d’explosifs. Il avait été arrêté par le FBI après un atterrissage d’urgence à Boston. De nouveaux détails permettent aujourd’hui de mieux cerner le parcours et la personnalité de cet apprenti terroriste kamikaze. Né en 1973 à Bromley, au sud-est de Londres, Reid a effectué plusieurs séjours en prison, notamment pour des attaques à main armée, rapporte ainsi le quotidien britannique Times. Après s’être converti à l’islam lors d’un de ces séjours et pris le nom d’«Abdel-Rahim», il a fréquenté la mosquée de Brixton, un quartier au sud-ouest de Londres. C’est alors qu’il a été approché par des sympathisants des islamistes extrémistes, prônant une version radicale du jihad et très actifs à Londres. Selon Abdoul Haqq Baker, recteur de la mosquée de Brixton interrogé par le Times, Abdel-Rahim avait été séduit par leurs thèses. C’est aussi à cette époque, aux alentours de 1998, qu’il aurait côtoyé pendant une brève période Zacarias Moussaoui, a affirmé M. Baker. Reid «disait que nous étions peut-être un peu trop passifs ou timides par rapport à l’interprétation plus extrême du jihad», a expliqué M. Baker sur la radio BBC. «Pour lui, cela signifiait se rebeller à l’étranger, se battre sur tous les fronts où les musulmans sont véritablement opprimés», a-t-il ajouté. Selon lui, Reid a été utilisé dans le but de «tester» une nouvelle méthode d’attentat-suicide. Allant encore plus loin, la chaîne NBC, citant des sources des services de renseignements, a révélé mercredi que Reid a séjourné dans les camps d’entraînement terroriste en Afghanistan du réseau fondamentaliste el-Qaëda du milliardaire ex-séoudien Oussama Ben Laden. Selon NBC, des agents des services secrets américains ont montré des photos de Reid, 28 ans, à des combattants du réseau actuellement détenus en Afghanistan, qui l’ont identifié et ont confirmé l’avoir croisé. Selon le Times, la mère de Reid, Lesley, s’était rendue à la mosquée de Brixton il y a quelques mois à la recherche de son fils qui avait rompu tout contact avec sa famille et était parti au Pakistan. Le Pakistan était alors le passage obligé pour l’accès aux camps d’el-Qaëda en Afghanistan voisin. Les autorités américaines se refusaient mercredi à commenter de près ou de loin ces informations. Ces révélations viennent cependant appuyer les déclarations d’une source proche de l’enquête citée mardi par le quotidien Boston Globe. «La situation apparaît de plus en plus sérieuse au fur et à mesure que le temps passe», avait résumé ce responsable. Les enquêteurs, a-t-il dit, sont persuadés que Richard Reid a bénéficié de complicités extérieures. Il n’a pu, selon eux, concevoir les mini-engins explosifs sophistiqués retrouvés dans ses chaussures. Ceux-ci contenaient une charge explosive composée d’un mélange complexe, dont un des éléments aurait permis une explosion sous le simple effet d’une flamme, sans qu’un détonateur soit nécessaire. Dans l’attente d’une nouvelle comparution vendredi, Reid a été isolé dans une cellule du centre correctionnel de Plymouth (Massachusetts), où il fait l’objet d’une surveillance permanente pour prévenir une éventuelle tentative de suicide, a indiqué Tim Bane, un responsable de la police.
Le Britannique qui a tenté de faire sauter un Boeing d’American Airlines reliant Paris à Miami fréquentait les réseaux islamistes extrémistes londoniens et se serait même entraîné dans des camps d’el-Qaëda en Afghanistan, selon des révélations de presse parues hier. Richard Reid aurait aussi côtoyé à Londres, aux alentours de 1998, Zacarias Moussaoui, un Français...