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Actualités - CHRONOLOGIES

En 1855, Victor Hugo exilé imaginait déjà la monnaie unique

Visionnaire, l’écrivain français Victor Hugo avait envisagé dès 1855 une monnaie unique européenne : «Une monnaie continentale à double base métallique et fiduciaire, ayant pour point d’appui le capital Europe tout entier et pour moteur l’activité libre de 200 millions d’hommes», écrivait-il dans un discours rédigé le 24 février 1855 pour l’anniversaire de la Révolution de 1848. Victor Hugo, élu député conservateur en 1848, est alors en exil dans l’île anglo-normande de Guernesey, ayant été proscrit du territoire français à la suite du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851, et de l’échec du soulèvement républicain. «Cette monnaie, une, remplacerait et résorberait toutes les absurdes variétés monétaires d’aujourd’hui, effigies de princes, figures des misères ; variétés qui sont autant de causes d’appauvrissement ; car, dans le va-et-vient monétaire, multiplier la variété, c’est multiplier le frottement ; multiplier le frottement, c’est diminuer la circulation. En monnaie comme en toute chose, circulation c’est unité», poursuivait-il. Pour cet Européen précurseur, «le continent serait un peuple (... ). Plus de frontières, plus de douanes, plus d’octrois, le libre-échange». Ce texte est publié dans Actes et paroles II pendant l’exil de 1852 à 1870 (Editions Albin Michel, 1938).
Visionnaire, l’écrivain français Victor Hugo avait envisagé dès 1855 une monnaie unique européenne : «Une monnaie continentale à double base métallique et fiduciaire, ayant pour point d’appui le capital Europe tout entier et pour moteur l’activité libre de 200 millions d’hommes», écrivait-il dans un discours rédigé le 24 février 1855 pour l’anniversaire de la...