Faits divers - Drogue, meurtre et prostitution

Le juge d’instruction du Mont-Liban a entamé l’interrogatoire d’un récidiviste, Tony Abou Malhab (25 ans), et de ses quatre complices R. Y., Y. C., G.E. et la jeune C. K. (15 ans), tous accusés du meurtre de Marcel Kamal Abou Khalil (18 ans) dont ils avaient tenté de faire disparaître le corps en le brûlant. Abou Malhab, rapporte notre chroniqueur judiciaire Bahjat Jaber, a reconnu avoir fait la connaissance de voyous lors d’un précédent séjour en prison et avoir décidé de travailler de concert avec eux, une fois sa peine purgée. C’est ainsi qu’à sa sortie de prison, il s’est adonné au commerce et à l’usage de la drogue et des amphétamines, avant de rencontrer la jeune C. K. Très rapidement, Abou Malhab a réussi à convaincre la jeune fille de travailler pour lui en monnayant ses charmes, alors que lui vidait de leur contenu les poches des clients de sa jeune complice. Leur commerce prospérait quand ils ont fait la connaissance de Marcel Kamal Abou Khalil, qu’ils fournissaient en haschisch et en amphétamines. Le jour du meurtre, Abou Malhab et ses complices, qui se trouvaient en voiture à Amchit avec Abou Khalil, lui ont donné cinq capsules d’amphétamine que ce dernier devait avaler d’un seul coup, avant de sombrer dans le coma des suites de cette overdose. Convaincu que son client était mort, Abou Malhab s’est rendu à la plus proche station d’essence à Amchit d’où il a acheté une bouteille d’essence, avant de se diriger au lieudit Zhayma, à proximité de l’aqueduc romain de Hazmié, où il a aspergé Abou Khalil de ce combustible avant d’y mettre le feu. Une fois son crime accompli, il s’est sauvé à bord de la voiture qu’il avait pris soin de parquer à proximité du lieu du crime. Abou Malhab a reconnu les faits, avouant également toute une série de vols, cambriolages, vols de voitures et commerce de drogues. Le parquet du Mont-Liban l’a inculpé de meurtre avec préméditation sur base de l’article 549 du code pénal qui prévoit la peine de mort. La jeune C. K. a, pour sa part, nié toute complicité dans le meurtre, reconnaissant toutefois qu’elle monnayait ses charmes pendant qu’Abou Malhab, en accord avec elle, dévalisait ses clients. Les autres complices d’Abou Malhab ont également nié toute implication dans le meurtre. Le juge d’instruction a décerné des mandats d’arrêt à l’encontre des malfaiteurs et décidé de les confronter avec des témoins afin d’élucider tous les détails de cette affaire sordide.