Drogue - Une alternative aux cultures illicites

Dans le cadre de la politique américaine d’aide aux habitants de la région de la Békaa, vingt-deux fermiers libanais ont reçu hier des mains de l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, un certificat de fin de stage leur permettant de gérer leur exploitation fermière. Cette formation s’inscrit dans le cadre du programme Dairy Stock Improvement lancé en 1997 par les États-Unis et qui a pour objectif d’améliorer le niveau technique des fermiers en leur offrant une formation complète. Ce programme d’aide est dans la lignée des efforts entrepris par les États-Unis pour substituer aux cultures illicites dans la région un mode d’exploitation rentable de la terre et des ressources. C’est au cours d’une cérémonie dans les locaux de l’Université américaine, relevant de l’AUB, située au nord de la Békaa, à Hoch-Snaid, et en présence du représentant du ministre de la Culture, M. Abdel Hafez Naamani, du doyen de la faculté américaine des sciences et de l’agriculture (AUB), Nouhad Dagher, du directeur du programme, Marwan Sidani, et d’un grand nombre de journalistes que M. Battle a remis les certificats aux 22 fermiers. Depuis le lancement de ce programme en 1997, 1 300 fermiers ont déjà obtenu leur certificat. En outre, Washington a offert au ministère de l’Agriculture 8 000 vaches importées des États-Unis. Quatre mille bovins ont déjà été fournis aux fermiers participant à ce programme. Les participants viennent de régions rurales : 40 % sont originaires de la Békaa, 22 % du Liban-Sud, 20 % du Mont-Liban et 18 % du Liban-Nord. Dans l’après-midi, M. Vincent Battle a inauguré une installation frigorifique pouvant contenir plus de 50 000 cagettes de légumes dans la région de Deir el-Ahmar. À son arrivée, la délégation a été accueillie par les notables locaux et les représentants des différentes communes participant au projet. La construction de cette installation frigorifique a coûté 400 000 dollars, subventionnés à hauteur de 30 % par l’Union des coopératives de Deir el-Ahmar. Elle devrait profiter à plus de 22 villages de la région qui se sont joints à ce projet. Elle permettra de stocker toute l’année des produits de saison.