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Actualités - CHRONOLOGIES

TPI - L’ex-dictateur fera l’objet de deux procès distincts - L’inculpation de génocide : une « suprême absurdité », déclare Milosevic

Slobodan Milosevic a refusé hier matin de plaider coupable ou non coupable de l’inculpation de génocide établie contre lui par le Tribunal pénal international (TPI) de La Haye, qualifiant ce texte de «suprême absurdité. Le texte tragique que nous venons d’entendre est une suprême absurdité», a déclaré M. Milosevic qui était interrogé par le juge britannique Richard May pour savoir s’il plaidait coupable ou non de l’inculpation de génocide établie contre lui par le TPI. Le greffier venait auparavant de lire l’intégralité de l’inculpation pour génocide, complicité de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre signée le 22 novembre dernier contre M. Milosevic pour son rôle durant la guerre de Bosnie (1992-1995). «On devrait me donner crédit pour la paix en Bosnie et non pour la guerre», a lancé M. Milosevic, qui est l’un des signataires de l’accord de Dayton (1995) qui a mis fin à la guerre de Bosnie. «La responsabilité de la guerre en Bosnie revient aux forces qui ont démembré la Yougoslavie, et à leurs agents en Yougoslavie, et non aux Serbes», a-t-il eu le temps d’ajouter avant que le juge May lui coupe la parole en rappelant qu’il devait se limiter, à ce stade de la procédure, à plaider coupable ou non coupable, sans autre déclaration. Devant le refus de M. Milosevic de répondre, le juge May a introduit en son nom un plaidoyer de non-culpabilité pour les 29 chefs d’accusation qui pèsent sur lui dans l’inculpation sur la Bosnie. Le TPI de La Haye a dans l’apès-midi décidé de juger Milosevic lors de deux procès destincts, l’un concernant son rôle dans le conflit du Kosovo, l’autre pour son rôle durant les guerres de Bosnie et de Croatie. L’accusation, quant à elle, a indiqué hier qu’elle serait prête à démarrer un procès unique de Milosevic, comprenant les trois inculpations pesant contre lui, à l’été prochain. En effet, M. Milosevic fait l’objet de trois inculpations distinctes pour son rôle dans les guerres de Bosnie, de Croatie et du Kosovo. À l’appui de sa motion, le procureur a fait valoir que ces trois conflits s’inscrivaient dans une stratégie unique : la création d’une «grande Serbie» sous la domination de Belgrade. La méthode pour parvenir à cet objectif, toujours selon l’argumentation du procureur, était également la même dans les trois conflits : l’expulsion des populations non serbes de larges secteurs de la Croatie, de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo, autrement dit «le nettoyage ethnique». Si les juges acceptaient cette motion, la date du début du procès, initialement prévue pour le 12 février, sera certainement repoussée. M. Milosevic avait été transféré à La Haye fin juin par le gouvernement de Serbie.
Slobodan Milosevic a refusé hier matin de plaider coupable ou non coupable de l’inculpation de génocide établie contre lui par le Tribunal pénal international (TPI) de La Haye, qualifiant ce texte de «suprême absurdité. Le texte tragique que nous venons d’entendre est une suprême absurdité», a déclaré M. Milosevic qui était interrogé par le juge britannique Richard...