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Actualités - DISCOURS

VATICAN - Le saint-père divulgue son message pour la Journée mondiale de la paix - Le pape condamne sans appel le terrorisme, - un « crime contre l’humanité »

Jean-Paul II a condamné hier sans appel le terrorisme comme «un véritable crime contre l’humanité, dont «la prétention d’agir au nom des pauvres est une flagrante imposture». Dans son message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier, le pape condamne également le fanatisme fondamentaliste comme «une attitude radicalement contraire à la foi en Dieu», en affirmant qu’aucun «responsable religieux ne peut user d’indulgence à l’égard du terrorisme et moins encore le préconiser». «C’est une profanation de la religion de se proclamer terroriste au nom de Dieu», souligne le pape dans ce message qui sera médité dans les églises le 1er janvier Le souverain pontife invite en même temps à chercher la voie du pardon. «Il n’y a pas de paix sans justice, il n’y a pas de justice sans pardon», dit-il en demandant aux responsables religieux juifs, chrétiens et musulmans de prendre l’initiative de condamner publiquement le terrorisme. Après avoir évoqué les événements dramatiques du 11 septembre, qui sont à l’origine d’un sentiment jusqu’alors inconnu de peur profonde répandu dans le monde entier, le souverain pontife invite l’humanité à l’espérance «fondée sur la conviction que le mal n’a pas le dernier mot dans les vicissitudes humaines». Il souhaite que les chefs d’État réfléchissent «aux exigences de la justice et à l’appel au pardon» mais il souligne que «c’est précisément la paix fondée sur la justice et sur le pardon qui est attaquée aujourd’hui par le terrorisme international». «Le refus du pardon, écrit-il dans son message, surtout s’il entretient la poursuite de conflits, a des répercussions incalculables pour le développement des peuples». Quant au Proche-Orient, le pape adresse une fois de plus un appel aux peuples concernés pour qu’ils trouvent un accord constructif. «Le recours continuel à des actes de terrorisme ou de guerre, qui aggravent la situation pour tous et qui assombrissent les perspectives, doit enfin céder le pas à une négociation qui résolve les problèmes», affirme-t-il. Jean-Paul II confirme le principe moral selon lequel «il existe un droit de se défendre contre le terrorisme». Mais il ajoute que «l’identification des coupables doit être dûment prouvée, car la responsabilité pénale est toujours personnelle et on ne peut donc l’étendre aux nations, aux ethnies, aux religions, auxquelles appartiennent les terroristes». Selon le pape, «la collaboration internationale dans la lutte contre l’activité terroriste doit comporter aussi un engagement particulier sur les plans politique, diplomatique et économique pour résoudre avec courage et détermination les éventuelles situations d’oppression et de marginalisation qui seraient à l’origine des desseins terroristes. Le recrutement des terroristes, commente-t-il, est en effet plus facile dans les contextes sociaux où les droits sont foulés au pied et où les injustices sont trop longtemps tolérées. Il faut toutefois affirmer clairement, ajoute-t-il, que l’on ne peut jamais prendre prétexte des injustices qui existent dans le monde pour justifier les attentats terroristes». Enfin, Jean-Paul II réitère son invitation aux représentants des religions du monde entier à venir le 24 janvier 2002 à Assise afin de prier pour la paix et pour montrer que «le sentiment religieux authentique est une source inépuisable de respect mutuel et d’harmonie entre les peuples». Le pape devrait se rendre à Assise avec les représentants des religions par train, selon des sources ecclésiastiques informées, à partir de la gare du Vatican, qui est très rarement utilisée pour des trains passagers. C’est Jean XXIII qui s’était rendu en premier il y a plus de 40 ans à Assise par train, lors de l’un des premiers grands déplacements historiques des papes de l’époque moderne.
Jean-Paul II a condamné hier sans appel le terrorisme comme «un véritable crime contre l’humanité, dont «la prétention d’agir au nom des pauvres est une flagrante imposture». Dans son message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier, le pape condamne également le fanatisme fondamentaliste comme «une attitude radicalement contraire à la foi en Dieu», en...