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Actualités - CHRONOLOGIES

L’OCI s’est contentée de lancer un appel à l’Administration Bush - Le monde islamique affiche son soutien - aux Palestiniens et son impuissance

Plus que jamais le monde arabo-musulman est apparu impuissant lors de la réunion de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) lundi à Doha, incapable de soutenir dans les faits les Palestiniens, estiment certains responsables arabes dans la région. Cette réunion, boudée par les chefs de la diplomatie de Jordanie et d’Arabie séoudite, s’est contentée de lancer des appels à l’Administration américaine, invitée à appliquer «les éléments positifs contenus dans son approche» sur la création d’un État palestinien, relèvent les analystes. L’OCI a chargé un comité ministériel de tenter d’obtenir «un arrêt immédiat de l’agression israélienne» et une protection internationale aux Palestiniens. Ce comité, présidé par le Qatar, regroupe le Maroc, la Syrie, le Mali, la Malaisie, Oman et le Sénégal, ainsi que le secrétaire général de l’OCI Abdelouahed Belkeziz. La réunion de Doha «ne se différencie pas des trois précédentes réunions de l’OCI au cours des derniers mois», a relevé hier un responsable arabe de haut rang. «Face à la détérioration de la situation dans les territoires palestiniens cibles d’agressions israéliennes, le monde arabo-musulman n’a réussi qu’à adopter un soutien verbal», a-t-il souligné, sous le couvert de l’anonymat. Pour un autre responsable arabe, «il s’agit d’être réaliste : les moyens de pressions sont minimes, surtout dans le contexte actuel où des pays arabes et musulmans craignent d’être la cible de futures frappes américaines» dans le cadre de la lutte internationale contre le terrorisme, à la suite des attentats antiaméricains du 11 septembre. «Confrontés à leur incapacité à agir concrètement dans le conflit israélo-palestinien, les pays de l’OCI ont lancé la balle (dans le camp de) Washington qu’ils ont invité à “joindre l’acte à la parole”, concernant sa nouvelle approche sur la création d’un État palestinien», a-t-il relevé. Cette impuissance s’était illustrée avant même la réunion de l’OCI par l’annulation d’une réunion du comité de suivi du sommet arabe initialement prévue dimanche au Caire. Cette réunion avait été remplacée par une réunion ministérielle arabe plénière, elle-même par la suite réduite à une simple réunion de consultation en marge de la réunion de l’OCI, qui a finalement été annulée aussi. «Le seul aspect positif qu’on peut retenir, c’est la volonté du monde arabe de ne pas afficher publiquement ses dissensions» sur la conduite à tenir face à la situation dans les territoires palestiniens, a ajouté le responsable arabe. Alors que la Syrie prône la poursuite de l’intifada, la Jordanie, l’Égypte et l’Arabie séoudite favorisent l’action diplomatique, notamment celle menée par les États-Unis, pour tenter de remettre le processus sur les rails. Pour un diplomate arabe, la réunion de Doha a été «une simple séance de photos, sous l’égide du Qatar, toujours avide d’accueillir des réunions régionales et internationales». Ce diplomate a toutefois relevé «la position modérée intéressante de l’Iran, farouche opposant d’Israël, qui n’a pas tenté de faire adopter des positions radicales à Doha». «Le message de modération et de réalisme qui a prévalu à Doha est positif pour la communauté internationale. Mais pour les peuples des pays membres de l’OCI, il n’est qu’une nouvelle preuve de l’impuissance de leurs régimes», a-t-il estimé.
Plus que jamais le monde arabo-musulman est apparu impuissant lors de la réunion de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) lundi à Doha, incapable de soutenir dans les faits les Palestiniens, estiment certains responsables arabes dans la région. Cette réunion, boudée par les chefs de la diplomatie de Jordanie et d’Arabie séoudite, s’est contentée de lancer des...