Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

DIVERTISSEMENT - Ouverture de « La Rigolette », rue Sursock - Sami Khayat : pour rire, une nouvelle formule

Sami Khayat, comme il le rappelle lui-même avec fierté, est l’un des rois du rire libanais depuis 1970, date de ses débuts au Stade du Chayla. De spectacle en sketches improvisés, seul ou accompagné, ce blagueur intempestif a fait rouler sous les tables des générations de spectateurs qui en redemandent encore. Alors, pour leur faire plaisir, sans s’oublier lui-même, il s’est installé dans un espace de la rue Sursock, «La Rigolette» et il a adapté une nouvelle formule à son talent inoxydable. «L’important, c’est que les gens se sentent chez eux», explique-t-il. «Pendant qu’ils dînent ou prennent un verre, je leur propose le “Stand-Up Comedy”, c’est-à-dire une petite prestation toutes les dix minutes environ». Et Sami Khayat tient ses promesses : dès que son public a passé sa commande, qu’il est attablé et prêt à se tenir les côtes, il attaque vers 21h30, avec des appels téléphoniques dont les victimes sont les proches des spectateurs. Ceux-ci écoutent la conversation et les réactions de leurs parents et amis, provoquées par le comique à lunettes, qui n’hésite devant rien pour piéger ses interlocuteurs. Culture et boustifaille Les amateurs de «culture et de boustifaille» reposent leurs zygomatiques pendant quelques minutes puis un chanteur, Avo Rotti, apparaît en haut de l’escalier, et, avec une rose à la main, entonne des airs russes pour le moins efficaces. Un temps de pause mélodique et, la tête engoncée dans un scaphandrier indescriptible, Hratch The Match, pianiste jazzy, fait son entrée et entonne New York et Guantanamera avant d’accompagner Sami Khayat dans un petit numéro de claquettes. Il est à peine 22h30. Pendant près de 45 minutes, celui-ci enchaîne les blagues, les histoires drôles, en imitant avec une exactitude grinçante les hommes politiques, les ados en mal d’amour, les parents «de bonne famille» en arabe, en français et en anglais (certains ont même juré l’avoir entendu parler japonais). Les rires éclatent et les plats refroidissent. Place au public Le temps de bavarder avec son voisin en mangeant un dessert, et l’animateur en chef ouvre son micro aux talents cachés dans la salle : sur la minuscule estrade, il installe un volontaire à ses côtés et lui demande de l’aider dans une imitation ou une histoire. De timide, l’acteur improvisé devient efficace, voire vraiment drôle : «Les gens ont envie de s’amuser, c’est-à-dire de participer activement au spectacle, mais certains ont besoin d’un tout petit encouragement, alors je les aide à franchir le pas», confie Sami Khayat entre deux pirouettes. La «Foire aux talents» est ouverte chaque dimanche à partir de 21 heures : le micro est aux adeptes des bons mots, des histoires farfelues et des imitations tordantes. Deux heures ont passé et la clientèle de La Rigolette a retrouvé «son» Sami Khayat, plus en verve que jamais, heureux de tenir la scène comme de l’ouvrir à la nouvelle garde de petits rigolos comme lui, qui mouillent leurs chemises pour le rire.
Sami Khayat, comme il le rappelle lui-même avec fierté, est l’un des rois du rire libanais depuis 1970, date de ses débuts au Stade du Chayla. De spectacle en sketches improvisés, seul ou accompagné, ce blagueur intempestif a fait rouler sous les tables des générations de spectateurs qui en redemandent encore. Alors, pour leur faire plaisir, sans s’oublier lui-même, il...