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Actualités - CHRONOLOGIES

Tuvalu, dernière projection aujourd’hui, 17h30, salle 3 de l’Empire-Sofil - En route vers le rêve

Tuvalu, c’est un archipel polynésien, très récemment menacé d’être englouti dans quelques millénaires par l’océan Pacifique. Mais Tuvalu, c’est aussi le premier long-métrage de Veit Helmer, réalisé en 1999 et littéralement bardé de prix dont les plus importants sont le Prix Kodak de Festival SlamDance en 2000, le prix du meilleur scénario et une mention spéciale du jury du festival Fantasia et une participation au festival de Berlin la même année. L’« Impériale » La plupart de l’action de Tuvalu se déroule dans une piscine désaffectée où vivent son propriétaire, le vieux Karl (interprété par Philippe Clay), aveugle, et son fils Anton (Denis Lavant, acteur fétiche de Leos Carax), qu’il maintient enfermé à son service. Le bâtiment tombe en ruines mais Anton use de tous les stratagèmes pour que son père ne se rende compte de rien. Un jour, un vieux marin et sa fille Eva (alias Chulpan Hamatova, remarquée dans Luna Papa, projeté l’année dernière à Beyrouth), prennent deux tickets pour aller nager. Anton tombe immédiatement amoureux mais la jeune fille découvre que le rafiot de son père fonctionne avec l’«Impériale», une grosse turbine qui actionne aussi la tuyauterie fragile et compliquée de la piscine. Une pièce manque à Eva, celle-là même qui régule la machine dont Anton est en charge. Après bien des péripéties, dont la mort du marin et de Karl et la trahison de Gregor (l’étonnant et quasi inconnu Terence Gillepsie), le second fils de Karl, les deux amoureux se dirigent enfin vers Tuvalu, rêvé par Eva pour laquelle Anton quitte tout. Quatorze ans d’attente C’est en 1987, en nageant dans une piscine à Hambourg, que l’idée du film vient à Veit Helmer, alors jeune réalisateur allemand de courts métrages et de films publicitaires. Ce n’est qu’en 1995 qu’il prend son ébauche de scénario à bras-le-corps et que la course commence. Aux acteurs d’abord : 1 100 auditions dans 12 pays avant de choisir le Français Denis Lavant et la Tadjik Chulpan Hamatova ; au lieu ensuite : des centaines de lettres envoyées par le réalisateur à ses amis dans le monde avant de découvrir la vieille piscine centrale de Sofia, en Bulgarie. Au financement enfin : aucun producteur ne voulait entendre parler d’un film quasi muet de 100 minutes. Le tournage a donc commencé avec les moyens du bord, en noir et blanc, avec des effets relevant du système D. Ce n’est qu’au montage que Tuvalu sera colorié en sépia et en couleurs pour de minuscules séquences. Amateurs de Metropolis, La cité des enfants perdus et Eraserhead, précipitez-vous cet après-midi au cinéma Empire du centre Sofil. Admirablement interprété, truffé de trouvailles drôles et émouvantes, Tuvalu peut rapidement devenir un des films de chevet des grands rêveurs mais aussi des futurs cinéastes qui se demandent avec appréhension comment faire un film avec peu de moyens. Ceux-ci sont à remplacer par le temps et la persévérance passionnée : tout de même, 14 ans d’attente, quel souffle ! Quant aux autres, ils trouveront le film très long, rempli de clichés, suintant le spot publicitaire et pas si poétique que ça. A vous de voir. l Festival du film européen, cinémas Empire, centre Sofil, jusqu’au 13 décembre. Renseignements au : 01/204080. Les billets sont en vente sur place au prix unitaire de 3 000 LL. Programme : www.dellb.cec.eu.int
Tuvalu, c’est un archipel polynésien, très récemment menacé d’être englouti dans quelques millénaires par l’océan Pacifique. Mais Tuvalu, c’est aussi le premier long-métrage de Veit Helmer, réalisé en 1999 et littéralement bardé de prix dont les plus importants sont le Prix Kodak de Festival SlamDance en 2000, le prix du meilleur scénario et une mention spéciale...