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Actualités - CHRONOLOGIES

Vie politique - Le conseil du syndicat des rédacteurs à Aïn el-Tiné - Berry prend la défense du gouvernement Hariri

Le chef du Parlement, Nabih Berry, a pris hier la défense du gouvernement au cours d’un entretien avec les membres du conseil du syndicat des rédacteurs, ayant à leur tête M. Melhem Karam, qu’il a reçus à Aïn el-Tiné. Il a notamment exprimé son soutien aux mesures que le cabinet prend pour stimuler l’activité économique, jugeant par ailleurs nécessaire que le sommet arabe consacré au dossier palestinien se tienne sans tarder. «Ceux qui pensent que la TVA est préjudiciable à la population se trompent. Nous avons multiplié les réunions avec les experts et tous ont affirmé que cette taxe n’est pas seulement utile, mais que son application est également nécessaire et urgente», a déclaré M. Berry, cité par le président du syndicat, avant de rappeler que la mise en vigueur de la TVA drainera au Trésor près de 800 milliards de livres par an. Devant ses visiteurs, le président de la Chambre a indiqué qu’on l’interroge souvent sur les raisons pour lesquelles le Parlement ne demande pas au gouvernement de poser la question de confiance. «Pense-t-on qu’on s’amuse à faire chuter les gouvernements ? Une telle mesure pourrait être justifiée par une mauvaise gestion. Tant que l’équipe ministérielle adopte des mesures correctes, nous devons la soutenir. La Chambre ne doit pas être le bourreau du gouvernement, mais son guide et l’organisme qui la contrôle afin qu’il entreprenne les démarches adéquates, dans l’intérêt public. Quant à la TVA, il faut rappeler qu’elle n’est pas l’œuvre de cette équipe mais de celle qui l’a précédée», a déclaré M. Berry, toujours selon son hôte. « C’est comme un chauffeur de taxi » S’adressant toujours à ses visiteurs, le chef du Parlement a indiqué que «le danger le plus grave qui puisse peser sur un système parlementaire et démocratique est que la Chambre soit dans l’impossibilité de demander des comptes à l’Exécutif». Selon lui, «la politique n’est pas un train en marche. C’est comme un chauffeur de taxi qui doit savoir comment négocier un virage, avancer, reculer et où s’arrêter, parce que son principal souci est de conduire son client, en toute sécurité, vers sa destination, et au moment voulu». En réponse à une question sur la privatisation, il a indiqué que c’est la gestion des services improductifs qui doit être confiée en premier au secteur privé, soulignant la nécessité de patienter avant de privatiser des secteurs productifs. «J’ai appris à titre d’exemple, que le ministère des Télécommunications a assuré cette année 600 milliards de livres au Trésor», a déclaré M. Berry, toujours cité par le président du syndicat des rédacteurs. Après avoir nié, en réponse à une question, l’existence d’accords «tacites» avec les chefs de l’État et du gouvernement, le président de la Chambre a pris la défense du député Bassem Sabeh, qui s’en était violemment pris au système politique en place, dans son intervention durant la réunion parlementaire de mardi. «Bassem Sabeh est un député qui bénéficie d’une immunité et d’une liberté totale d’expression. C’est son point de vue qu’il a donné et nul n’a le droit de lui demander des comptes. J’ai été moi-même visé par ses propos et c’est son droit. Il peut parler de tout et quiconque ne partage pas son opinion peut lui répondre. C’est le droit de tous», a-t-il déclaré. Concernant le dossier de l’électricité, il a déploré le fait que la crise ait revêtu un caractère personnel, avant de souligner : «Le chef du gouvernement m’a dit un jour que de nombreux Libanais ne s’acquittent pas du montant de leurs quittances dans la banlieue sud de Beyrouth et dans la Békaa». Je lui ai répondu : «Vous parlez de mes partisans et je dois vous dire que je vous soutiens jusqu’à ce que la dernière piastre soit perçue». «Nous avons ensuite approuvé à la Chambre une loi prévoyant des sanctions sévères en cas de vol du courant ou de non-paiement des factures». Il a ensuite indiqué qu’il n’a pas pris la défense du ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, au cours de la réunion parlementaire, parce qu’il est chiite, «mais parce qu’il n’est pas permis, sous n’importe quel prétexte, de grignoter les prérogatives du chef de la diplomatie, comme ce qui s’est passé à l’occasion des préparatifs du sommet arabe». Rappelons qu’au cours de la réunion, M. Berry avait reproché au gouvernement d’avoir confié au ministre de la Culture, Ghassan Salamé, et non pas à M. Hammoud, le soin de préparer le sommet. Celui-ci doit se tenir dans les délais les plus brefs, selon le président de la Chambre, pour qui la situation en Palestine ne tolère aucun délai. M. Berry a proposé que la réunion au sommet ait lieu au Koweït ou en Irak, estimant que «les Arabes ne sont pas Caritas (une association caritative) pour donner sans contrepartie et sans étudier chaque situation».
Le chef du Parlement, Nabih Berry, a pris hier la défense du gouvernement au cours d’un entretien avec les membres du conseil du syndicat des rédacteurs, ayant à leur tête M. Melhem Karam, qu’il a reçus à Aïn el-Tiné. Il a notamment exprimé son soutien aux mesures que le cabinet prend pour stimuler l’activité économique, jugeant par ailleurs nécessaire que le sommet...