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Actualités - CHRONOLOGIES

Powell et Peres exigent qu’Arafat contrôle ses groupes armés - La réunion de l’OSCE, une tribune - sur la crise au Proche-Orient

La conférence ministérielle de l’OSCE, qui a adopté mardi à Bucarest un plan global de lutte contre le terrorisme, a servi aux principaux responsables des diplomaties occidentales de tribune pour faire valoir leurs positions sur la grave crise au Proche-Orient. Les chefs de la diplomatie américaine et israélienne, MM. Colin Powell et Shimon Peres, ont, devant les ministres des Affaires étrangères de 55 pays participants, exigé que le leader palestinien Yasser Arafat contrôle ses groupes armés. M. Peres a, depuis la tribune de l’OSCE, demandé à l’Autorité palestinienne de placer les milices «sous un commandement central». Le chef de la diplomatie israélienne a affirmé que les forces palestiniennes «étaient actuellement divisées en trois ou quatre entités» opérant dans les zones sous contrôle palestinien, «chacune armée et chacune tirant dans une direction différente». M. Powell a souhaité également que le chef de l’Autorité palestinienne fasse «beaucoup plus» pour enrayer les attaques-suicide en Israël. «Je ne crois pas que nous ayons été témoins d’un effort à 100 % (...). Je crois qu’il faut qu’il (Arafat) fasse beaucoup plus que jusqu’ici», a-t-il ajouté. Ces dirigeants ont dans le même temps envoyé un message clair au Premier ministre israélien Ariel Sharon, lui signifiant qu’ils n’acceptent pas la liquidation de l’Autorité palestinienne ou de son chef. Un plan d’action mondial M. Sharon «n’a rien entrepris jusqu’à maintenant, et je ne m’attends pas à ce qu’il s’en prenne directement à M. Arafat», a assuré M. Powell. «Nous ne voulons pas nous débarrasser d’Arafat», a annoncé M. Peres. «Je ne crois pas que nous devons renverser l’Autorité palestinienne», a-t-il précisé, faisant publiquement état de ses divergences profondes avec son Premier ministre. Puis M. Peres a annoncé qu’il déciderait à son retour en Israël s’il démissionnait ou non du gouvernement Sharon. «À mon retour, nous allons nous rencontrer et prendre une décision», a-t-dit. Pour la première fois, en accord presque parfait avec l’Occident, le ministre russe des Affaires étrangères Igor Ivanov a déclaré que les dirigeants palestiniens doivent prendre «des mesures sévères à l’égard des organisations extrémistes» pour que celles-ci «ne portent pas atteinte au règlement politique». Le secrétaire d’État américain a de son coté salué les progrès enregistrés vers un accord politique en Tchétchénie tout en se prononçant pour la fin de la violation des droits de l’homme dans cette république séparatiste. M. Powell s’est félicité du retour en Tchétchénie de la mission de l’OSCE et a estimé que «désormais il y avait des perspectives pour un règlement politique du conflit». Les convergences de vues portaient également sur le terrorisme international. Les deux hommes ont rendu hommage à l’initiative de l’OSCE. «Selon le plan d’action de l’OSCE, les États participants peuvent et doivent faire plus pour enrayer le fléau du terrorisme», a dit M. Powell. Hier, les 55 pays de l’OSCE se sont engagés à combattre le terrorisme «avec tous les moyens» en adoptant un plan d’action mondial. «Les pays de l’OSCE ne vont pas céder devant les menaces terroristes, mais, au contraire, vont les combattre avec tous leurs moyens, en conformité avec leurs engagements internationaux», indique le texte du plan d’action. Les signataires ont, parallèlement, «rejeté l’identification du terrorisme avec une quelconque nationalité ou religion».
La conférence ministérielle de l’OSCE, qui a adopté mardi à Bucarest un plan global de lutte contre le terrorisme, a servi aux principaux responsables des diplomaties occidentales de tribune pour faire valoir leurs positions sur la grave crise au Proche-Orient. Les chefs de la diplomatie américaine et israélienne, MM. Colin Powell et Shimon Peres, ont, devant les ministres des...