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Actualités - CHRONOLOGIES

Les ministres de gauche n’ont pas été jusqu’à apposer leur veto à l’offensive militaire - Les travaillistes désapprouvent et tentent - de résister à la politique extrémiste de la droite

Les travaillistes tentaient mardi de freiner le Premier ministre de droite Ariel Sharon dans la bataille frontale qu’il a engagée contre l’Autorité palestinienne, mais leurs divisions et ambiguïtés ôtaient beaucoup de force à leur action. Le principal dirigeant travailliste, le ministre des Affaires étrangères, Shimon Peres, a dénoncé mardi dans un communiqué «une tentative de provoquer l’effondrement de l’Autorité palestinienne», peu après une réunion extraordinaire du gouvernement d’union nationale. «Je sais qu’il y a de nombreux membres de mon parti qui pensent que le temps est venu pour quitter le gouvernement, mais il est difficile de dire de quel côté penche la majorité», a affirmé M. Peres lors d’une conférence de presse donnée en marge d’une conférence ministérielle de l’OSCE à Bucarest. M. Peres a annoncé qu’il décidera, à son retour en Israël, prévu mercredi, s’il démissionnerait ou non du gouvernement d’Ariel Sharon après avoir consulté les dirigeants du parti. Les ministres travaillistes avaient manifesté leur désaccord en quittant en bloc la réunion du gouvernement, juste avant sa décision d’assimiler désormais l’Autorité palestinienne à une «entité soutenant le terrorisme et à la traiter en conséquence». Les travaillistes accusent la droite, sous la poussée de son aile la plus extrême, de profiter de la crise pour enterrer définitivement les accords d’Oslo (1993), auxquels elle a toujours été opposée. Mais ils n’ont pas mis leur veto à l’offensive militaire décidée par Ariel Sharon en riposte aux attentats palestiniens, tout en exprimant des réserves sur telle ou telle action. «La riposte était inévitable. Elle est spectaculaire et pas forcément efficace parce qu’elle répond aux attentes de la population israélienne et aux pressions de l’aile droite du gouvernement, mais il serait prématuré d’affirmer qu’il s’agit d’un tournant stratégique», a déclaré l’ancien secrétaire général du Parti travailliste Nissim Zvili. « Quitter le gouvernement » Si c’est le cas, ce proche de Peres estime que le Parti travailliste «sera dans l’obligation de quitter le gouvernement quelque soit le prix électoral qu’il devra payer». «Nous serons fixés dans deux jours ou trois, mais nous ne pourrons servir de caution à un gouvernement qui veut se débarrasser de l’Autorité palestinienne et créer un vide du pouvoir», a souligné cette personnalité qui avait soutenu l’entrée des travaillistes au gouvernement. Certains ministres ont brandi la menace d’un retrait du gouvernement d’union nationale. «Rien ne nous force à rester à tout prix au sein du gouvernement», a déclaré, mardi, à la radio publique, le ministre des Transports Ephraïm Sneh. Le ministre de la Science et de la Culture, Matan Vilnaï, en revanche, a exclu cette éventualité, de peur que le parti ne se coupe encore plus d’un électorat qui a appelé de ses vœux la riposte d’Israël suite aux attentats meurtriers qui ont frappé le pays. Depuis plusieurs mois, les sondages prédisent un désastre électoral pour le Parti travailliste paralysé par des querelles intestines, au point qu’il s’est avéré incapable de se choisir un «numéro un». Le président du Parlement, Avraham Burg, le vainqueur contesté des élections internes du parti en septembre, a dû accepter l’annulation de ce scrutin après que son rival, Binyamin Ben Eliezer, ministre de la Défense, eut fait état de fraude électorale. M. Peres a convoqué les ministres travaillistes pour une réunion ce matin afin de discuter des répercussions de la décision du gouvernement. Le groupe parlementaire travailliste, qui comprend un grand nombre d’opposants à la participation au gouvernement, devait lui aussi se réunir aujourd’hui. Jeudi, le Comité central du parti, prévu depuis plusieurs semaines, doit se réunir à Tel-Aviv pour discuter de problèmes internes au parti. À cette occasion, des députés ont demandé que soit mise à l’ordre du jour l’option d’un retrait du gouvernement, a indiqué le parti.
Les travaillistes tentaient mardi de freiner le Premier ministre de droite Ariel Sharon dans la bataille frontale qu’il a engagée contre l’Autorité palestinienne, mais leurs divisions et ambiguïtés ôtaient beaucoup de force à leur action. Le principal dirigeant travailliste, le ministre des Affaires étrangères, Shimon Peres, a dénoncé mardi dans un communiqué «une...