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Actualités - CHRONOLOGIES

TENNIS - Les similitudes avec le succès contre la Suède en 1996 sont évidentes - Les Français surprennent encore

L’équipe de France a remporté dimanche à Melbourne la neuvième Coupe Davis de son histoire, la troisième en onze ans, mais surtout la deuxième consécutive à l’extérieur, preuve qu’elle n’est jamais aussi forte et soudée que loin de ses bases. Les similitudes avec le succès de Malmö, contre la Suède en 1996, sont d’ailleurs évidentes. À l’image d’Arnaud Boetsch, qui avait battu au terme d’un cinquième match irrespirable le Suédois Niklas Kulti – qui avait remplacé Stefan Edberg, blessé le vendredi en simple –, Nicolas Escudé a apporté le point du Saladier d’argent en dominant Wayne Arthurs, lancé sur le court pour suppléer Pat Rafter, dont le bras droit douloureux lui interdisait de disputer un troisième match consécutif. Comme il y a cinq ans en Suède, les Français ne partaient pas favoris. D’autant que les Australiens avaient réussi la prouesse technique de poser un tapis de gazon sur la Rod Laver Arena de Melbourne. Cet élément semblait réduire un peu plus les chances de la bande à Forget. «Sincèrement, j’y croyais, assurait Guy Forget. Je savais que c’était possible et c’est pour cela qu’on a mis toutes les chances de notre côté en partant quinze jours avant. Pendant cette période, je leur ai tenu un langage bien spécifique. Aujourd’hui, c’est la victoire de tout le staff». Bien épaulé par deux entraîneurs – Thierry Tulasne et Georges Deniau, mentor du capitaine lorsqu’il était joueur – et par les habituels membres du groupe France, Forget a su insuffler un esprit commando. « Les armes pour devenir un grand » Même s’il a dû prendre des décisions douloureuses, écartant de l’équipe Arnaud Clément, qui avait apporté sa contribution lors des trois précédents matches. Mais c’est justement cette terrible concurrence qui avait permis aux Français de franchir les précédents obstacles. «Gagner quatre rencontres à l’extérieur, c’est peut-être ça le véritable exploit. On a su se remettre en question à chaque fois», confirme Forget. Un capitaine tricolore qui, au contraire de son homologue australien John Fitzgerald, a toujours effectué les bons choix, n’hésitant pas à trancher dans le vif, lorsqu’il a écarté Sébastien Grosjean en quarts de finale en Suisse et en demi-finale aux Pays-Bas. «Guy a énormément appris tout au long de ses trois années de capitanat. Aujourd’hui, il est à maturité», estime Cédric Pioline, pourtant critique envers son capitaine après la débâcle au Brésil, en février 2000. Sur le gazon de Melbourne, l’option Escudé s’imposait naturellement. Reste que le Palois, 27e à l’ATP, a épaté tout le monde par son calme dans des moments aussi tendus. «Scud» restera comme l’homme providentiel de cette campagne puisqu’il avait sauvé une balle de match lors du cinquième match décisif face au Suisse George Bastl. «Nicolas a remporté huit simples pour zéro défaite, ça veut tout dire, souligne Forget, qui comprend mieux que personne son joueur, parfois un peu dilettante. «Il faudrait peut-être que j’aille lui faire greffer un petit appareil auditif et que je puisse lui parler dans les tribunes durant l’Open d’Australie 2002. Je crois que Nicolas a toutes les armes pour devenir un grand. Le jour où il arrivera seul à se remonter les bretelles, à gérer sa barque, il fera partie du Top 10». Début janvier, les cinq héros retrouveront le stade de leur exploit, à l’occasion de l’Open d’Australie, première levée du Grand Chelem 2002. Et en février, il faudra repartir pour de nouvelles aventures en Coupe Davis, avec la réception des Pays-Bas. Un match-piège car les lendemains de finale sont souvent douloureux. En 1992, au lendemain de Lyon, Yannick Noah et les siens avaient sombré face à la Suisse au deuxième tour. En 1997, après le sacre de Malmö, les Français s’étaient inclinés en Australie, sur gazon. Et l’an dernier, après l’échec de Nice, la bande à Forget avait chuté au Brésil. De héros à zéros, la marge est souvent infime en Coupe Davis. «On n’est pas à l’abri d’une défaite. On a la recette mais c’est un équilibre fragile», reconnaît Guy Forget.
L’équipe de France a remporté dimanche à Melbourne la neuvième Coupe Davis de son histoire, la troisième en onze ans, mais surtout la deuxième consécutive à l’extérieur, preuve qu’elle n’est jamais aussi forte et soudée que loin de ses bases. Les similitudes avec le succès de Malmö, contre la Suède en 1996, sont d’ailleurs évidentes. À l’image d’Arnaud...