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Actualités - CHRONOLOGIES

Terrorisme : concertations libano-syriennes à Damas

Le secrétaire général par intérim et directeur des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères, M. Nagi Abi Assi, a effectué samedi dernier une courte visite à Damas, à la tête d’une délégation qui comprenait deux autres hauts fonctionnaires du palais Bustros. La délégation libanaise a conféré avec le chef de la diplomatie syrienne, Farouk el-Chareh, et avec son adjoint, M. Walid el-Mouallem. La rencontre avait pour but de permettre à Beyrouth et à Damas d’accorder leurs violons au sujet de l’attitude qu’ils doivent adopter au sujet de la résolution 1373 du Conseil de sécurité relative au terrorisme international. Cette résolution, votée après les attentats du 11 septembre, contraint tous les États à priver les terroristes de soutien financier et à cesser «toute forme de soutien, actif ou passif» aux terroristes, notamment en arrêtant les fournitures d’armes et en refusant de donner asile aux terroristes et à leurs financiers. La résolution demande aux États membres de l’Onu d’informer le Conseil de sécurité des mesures qu’ils comptent adopter pour appliquer la 1373. La position des gouvernements concernés à ce propos doit parvenir au Conseil de sécurité avant le 27 décembre, sous forme de réponses à treize questions transmises aux États membres par la commission ad hoc formée par le Conseil de sécurité pour veiller à l’application de la résolution en question. Les concertations libano-syriennes visent précisément à définir les grandes lignes des réponses de Beyrouth et de Damas à ces treize questions. Pour le Liban, le seul point en suspens concernant cette affaire demeure la demande américaine de gel des avoirs du Hezbollah. Le gouvernement libanais considère, rappelle-t-on, que le Hezbollah est un mouvement de résistance contre l’occupation israélienne et ne saurait être considéré, à ce titre, comme une organisation terroriste. Notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane souligne sur ce plan que Washington voit d’un mauvais œil l’argumentation aussi bien politique que juridique avancée par le Liban au sujet du Hezbollah. En dépit des tiraillements apparus à ce propos entre le pouvoir et l’Administration américaine, des sources diplomatiques à Beyrouth, citées par notre chroniqueur, soulignent qu’à ce stade les risques de tension entre le Liban et les USA sont très minimes, du fait que l’attention de Washington est focalisée pour l’heure sur l’évolution en cours en Afghanistan. Dans leur guerre totale lancée contre le terrorisme international, les dirigeants US accordent en effet la priorité aux efforts déployés sur le terrain afin de neutraliser Oussama Ben Laden et le réseau el-Qaëda ainsi que le leader du mouvement des talibans, le mollah Omar, sans compter les démarches entreprises avec les organisations de l’opposition afghane, en vue de jeter les bases d’un nouveau pouvoir politique à Kaboul. Il reste que les sources diplomatiques susmentionnées sont conscientes, malgré tout, du fait que la priorité accordée au dossier afghan dans l’immédiat ne signifie nullement que Washington ne suit pas de près l’attitude que les pays membres de l’Onu adopteront au sujet de la résolution 1373. D’où l’intensification des démarches entreprises par le pouvoir afin de préparer la réponse libanaise aux treize questions se rapportant à la résolution onusienne.
Le secrétaire général par intérim et directeur des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères, M. Nagi Abi Assi, a effectué samedi dernier une courte visite à Damas, à la tête d’une délégation qui comprenait deux autres hauts fonctionnaires du palais Bustros. La délégation libanaise a conféré avec le chef de la diplomatie syrienne, Farouk el-Chareh, et...