Liban-Sud - Les Israéliens envisagent un retrait - de Chebaa, selon Nasrallah

Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a démenti les informations selon lesquelles il y aurait une trêve non officielle à la frontière libano-israélienne et affirmé que l’État hébreu envisage sérieusement de retirer ses forces des hameaux de Chebaa. «Ce que nous lisons sur une trêve ou un accord n’est pas vrai et les opérations de la résistance vont continuer jusqu’à la libération du dernier pouce du territoire occupé. La résistance islamique sait quand elle doit lancer une opération» anti-israélienne, a-t-il déclaré samedi, au cours d’un iftar. Il a indiqué que «les dirigeants israéliens examinent sérieusement la possibilité d’un retrait de Chebaa», affirmant que ce dossier est également sous étude à l’Onu et dans certaines capitales européennes. «Les fermes de Chebaa ne sont pas seules sous occupation. N’oublions pas les collines de Kfar Chouba et certains terrains des villages de Abbassiyé, Adayssé, Mayss el-Jabal et d’autres localités qu’il est impératif d’évoquer, en parlant d’occupation israélienne», a-t-il poursuivi. Sayyed Nasrallah a réitéré son opposition au déploiement de l’armée à la frontière. «L’armée est présente au Liban-Sud et dans les régions libérées. Ceux qui soulèvent ce point parlent de son déploiement à la frontière, qui n’est pas dans l’intérêt du Liban parce qu’il (l’État) n’aura pas la même marge de manœuvre que la Résistance pour riposter à toute attaque sioniste contre le Liban», a-t-il dit. Sayyed Nasrallah a aussi jugé nécessaire que les opérations de déminage prennent fin rapidement. «Mais il ne semble pas que ce dossier soit sérieusement suivi», a-t-il déclaré. Le chef du Hezbollah a assuré que la Résistance islamique suivra toujours de près le dossier des Libanais détenus dans les prisons israéliennes, soulignant que leur libération est «juste une question de temps». Il a ensuite mis en garde contre un noyautage israélien des rangs du Hezbollah. Selon lui, Israël est en train de mettre en place un réseau d’espionnage «parce qu’il vit dans la hantise des opérations de résistance surtout qu’il n’a pas pu obtenir des garanties sur une cessation des attaques menées» contre lui à partir du Liban.