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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Vie politique - Le président du RD reçu hier par Sfeir - N. Lahoud : 11 septembre ou pas, il faut - renforcer la démocratie et la souveraineté

«Les événements du 11 septembre n’ont pas baissé d’un iota la nécessité de se consacrer à la réforme politique, au renforcement de la démocratie et à la protection des libertés». Ces mots sont ceux de Nassib Lahoud qui, depuis une semaine, ne chôme décidément pas – et le mouvement qu’il préside, le Renouveau démocratique (RD), non plus. Et c’est du perron de Bkerké, où il s’est rendu hier pour souhaiter le bon retour au patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir, que le député de Baabdate a rappelé ses credos. Ses éternels chevaux de bataille. C’est ainsi que Nassib Lahoud a fait part au patriarche de la nécessité de continuer à travailler corps et âme, nonobstant le 11 septembre et ses conséquences – et outre la réforme politique, la démocratie et les libertés précitées – «pour trouver une solution à tout ce qui est lié au dossier de la souveraineté. Et notamment la correction des relations libano-syriennes», a-t-il réaffirmé. Y ajoutant un autre dossier : la crise socio-économique. «Un dossier qui interesse tous les Libanais, que ce soit par rapport au niveau de vie, ou par rapport aux services de base, des services qui se sont, ces dernières semaines, considérablement réduits. Surtout concernant l’électricité», a souligné le président du RD. Qui a également évoqué la nécessité de renforcer le rôle du Liban sur le triple plan régional, arabe et international. «Il est indispensable que le Liban profite des occasions qui lui sont présentées à ce niveau, qu’il se protège des dangers déjà connus», a-t-il poursuivi. Interrogé au sujet de la dernière déclaration du ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh – «le Liban et la Syrie ne sont pas en danger», avait estimé le chef de la diplomatie syrienne – Nassib Lahoud a reconnu partager ce point de vue bien précis du ministre Chareh. «Surtout que le Liban a jusque-là répondu positivement à tout ce qui lui a été demandé, et assuré ses devoirs concernant les conséquences de l’après-11 septembre. Et bientôt le Liban fera ce qu’il a à faire pour combattre le terrorisme dans le cadre des acquis libanais et du droit libanais qui légalise les activités de la résistance – celle-là même qui s’est battue contre Israël», a-t-il prédit. Autre commentaire demandé au président du RD, celui à propos de Sleimane Frangié qui a estimé que la Rencontre de Kornet Chehwane devait sa raison d’être aux erreurs du gouvernement. «Je pense que tout front d’opposition existe pour rectifier les actions d’un gouvernement, et sur tous les plans. Nous espérons néanmoins arriver au jour où tout, au Liban, serait excellent, au jour où nous n’aurions plus besoin d’opposition. J’imagine que dans tous les pays démocratiques, les gouvernements se trompent et l’opposition corrige le tir. C’est le cœur de l’action démocratique», a indiqué Nassib Lahoud. Enfin, au sujet des mesures prises par le ministre de l’Intérieur Élias Murr concernant l’affaire de l’Esib, il a affirmé qu’«il était difficile de pouvoir apprécier ces mesures-là. Je pense que toutes les forces politiques auraient dû adopter des prises de position bien plus solides à la suite de la violation d’un campus universitaire. Et si nous laissons faire, ce sont les domiciles qui, un jour, seront violés. Les libertés sont indivisibles. Maintenant, s’agissant des mesures prises contre les officiers, il y a deux cas de figure. Un : ils n’en ont fait qu’à leur tête. Et ce que le gouvernement a distillé dans les esprits des hommes de sécurité a autorisé ces derniers à outrepasser continuellement leurs prérogatives. Il est indispensable que le gouvernement mette des garde-fous très précis aux agissements de ces hommes-là pour qu’ils ne fautent pas. Deux : ces officiers ont reçu des ordres, ou des instructions. Dans ce cas, c’est à leurs supérieurs qu’il faut demander des comtpes, et si la responsabilité incombe à une personne encore plus haut placée, eh bien c’est à elle qu’il faudra demander des comptes», a conclu Nassib Lahoud. Signalons que parmi les autres visiteurs de Bkerké figuraient, entre autres, l’ancien candidat à Beyrouth I des législatives 2000, Massoud Achkar, ainsi que l’ambassadeur du Mexique – un des pays traversés par le dernier périple du patriarche maronite –, Victor Solano.
«Les événements du 11 septembre n’ont pas baissé d’un iota la nécessité de se consacrer à la réforme politique, au renforcement de la démocratie et à la protection des libertés». Ces mots sont ceux de Nassib Lahoud qui, depuis une semaine, ne chôme décidément pas – et le mouvement qu’il préside, le Renouveau démocratique (RD), non plus. Et c’est du perron de...