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Actualités - CHRONOLOGIES

Drogue - Murr : Plus de pavot ni de cannabis à partir de l’année prochaine

Le ministre de l’Intérieur Élias Murr s’est déclaré hier déterminé à empêcher la culture de la drogue quels que soient les «prétextes socio-économiques» évoqués. M. Murr, qui avait mis en garde lundi contre la culture du pavot, a précisé lors d’une conférence de presse que les mesures adoptées englobaient les cultivateurs de cannabis, qui avaient repris leurs activités en 2000 après un arrêt forcé de sept ans. Le point de presse succédait à une réunion du conseil central de sécurité entièrement consacré à la répression de la culture et du trafic de la drogue. «Nous commençons par le pavot parce que c’est la drogue la plus dangereuse, que la date des semis (en février) est plus proche que celle du cannabis (en avril), et pour que les cultivateurs sachent que l’État n’acceptera aucun prétexte socio-économique pour permettre sa récolte», a précisé M. Murr. Sur les 300 millions USD promis pour un programme de substitution, seuls 18 millions ont été versés, dont 10 millions par le gouvernement libanais. M. Murr a indiqué que des hélicoptères allaient mener des opérations de reconnaissance dans les régions périphériques et détruire les cultures illégales. «Nous lutterons contre les cultivateurs mais aussi contre les commerçants, petits et grands, et les revendeurs», a-t-il assuré, en opposition aux poursuites engagées en 2000 uniquement contre 900 revendeurs, selon lui. Le pavot, dont on extrait l’opium et l’héroïne, a été introduit au Liban au plus fort de la guerre, en 1984, parallèlement à la traditionnelle culture du cannabis, qui remonte aux années 1930. Les autorités libanaises, assistées par l’armée syrienne, avaient éradiqué en 1993 la culture du chanvre indien dans la région de Baalbek-Hermel (est). Les cultures et le trafic de drogue, notamment le haschisch et l’héroïne, rapportaient au Liban quelques 4 milliards USD annuellement dans les années 1980. Appui du Hezbollah MM. Ammar Moussaoui, Nader Succar et Ibrahim Bayan, trois députés du Hezbollah originaires de la région de Baalbeck-Hermel connue pour être l’une des principales régions de culture de la drogue ont tenu une conférence de presse, hier, au Parlement, pour manifester leur appui sans réserve au programme de lutte antidrogue présenté par le ministre de l’Intérieur. «Nous sommes opposés à la culture de la drogue, quels que soient le motif ou les circonstances avancées pour la justifier, pour des raisons à la fois religieuses, morales et sociales. Les dommages provoqués par cette culture dépassent de loin tous les avantages matériels qui peuvent en découler», ont affirmé les députés, qui ont lancé un appel aux militants et aux sympathisants du Hezbollah, pour qu’ils s’abstiennent de cultiver les plantes interdites. En même temps, les députés ont placé l’État libanais et la communauté internationale devant leurs responsabilité : assurer un substitut à cette culture qui permettrait aux agriculteurs de la région de ne pas sombrer dans la misère.
Le ministre de l’Intérieur Élias Murr s’est déclaré hier déterminé à empêcher la culture de la drogue quels que soient les «prétextes socio-économiques» évoqués. M. Murr, qui avait mis en garde lundi contre la culture du pavot, a précisé lors d’une conférence de presse que les mesures adoptées englobaient les cultivateurs de cannabis, qui avaient repris leurs...