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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Jisr : « Une mauvaise évaluation qu’il faut sanctionner »

Le ministre de la Justice Samir Jisr a estimé hier que la justice n’avait commis aucune erreur dans l’affaire de l’Esib, mais que l’erreur, celle d’une «mauvaise évaluation», était imputable aux forces de sécurité. M. Jisr a affirmé : «Le parquet a été contacté après l’entrée des FSI dans le campus de l’université, où les agents ont trouvé des drapeaux et des affiches. Le procureur général a demandé aux FSI de ne toucher à rien et de quitter les lieux afin que l’enquête se poursuive le lendemain». «Les informations que l’unité de la police a transmises au poste de gendarmerie ne constituent pas un crime puni par la loi. Il n’est pas criminel d’endeuiller un drapeau ou d’afficher des articles ou des photos découpés dans des journaux et des revues. Ces articles ont déjà été publiés et ont été illustrés par ces photos : nul n’a été poursuivi justice, ce qui prouve qu’ils n’ont pas un caractère criminel», a-t-il poursuivi. «La confusion se situe au niveau de l’entrée dans le campus durant la nuit, alors que cela n’était pas nécessaire. Il n’y avait rien d’urgent pour faire irruption de nuit», a souligné le ministre de la Justice. «Le ministre de l’Intérieur a suffisamment évoqué l’affaire. Il a promis de mener une enquête et de prendre les mesures nécessaires. Je joins ma voix à la sienne et je suis confiant qu’il traitera la question minutieusement et avec sagesse», a-t-il ajouté. M. Jisr a par ailleurs précisé que «les libertés n’ont rien à craindre au Liban parce que les Libanais forment un peuple dynamique et épris de liberté». Interrogé sur «la multiplication de telles erreurs» depuis août dernier, M. Jisr a répondu : «L’erreur se produit quand certains agissent sans aval politique». «Quand une action est basée sur une décision politique, elle n’a plus le caractère d’erreur. De telles erreurs continueront à être commises de temps à autre. L’important, c’est qu’elles ne soient pas énormes et que les responsables soient sanctionnés». Concernant l’identité des responsables, le ministre de la Justice a indiqué : «Les forces de sécurité agissent en fonction d’informations qu’elles reçoivent sur quelque chose qui pourrait constituer un crime. Selon le nouveau code de procédure pénale, ces forces ainsi que la brigade judiciaire ont le droit d’agir immédiatement, sans en référer au parquet en cas de flagrant délit. Mais des erreurs d’évaluation peuvent se produire : telle ou telle action constitue-t-elle un crime ou non ? Dans cette affaire, à mon avis, ce n’était pas le cas. Le crime est puni par la loi. Il s’agit donc d’une erreur d’évaluation, et celle-ci est généralement sanctionnée».
Le ministre de la Justice Samir Jisr a estimé hier que la justice n’avait commis aucune erreur dans l’affaire de l’Esib, mais que l’erreur, celle d’une «mauvaise évaluation», était imputable aux forces de sécurité. M. Jisr a affirmé : «Le parquet a été contacté après l’entrée des FSI dans le campus de l’université, où les agents ont trouvé des drapeaux...