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Actualités - CHRONOLOGIES

Les pays arabes veulent récupérer leurs combattants

Les pays arabes veulent récupérer leurs ressortissants partis se battre dans les rangs des talibans pour se prémunir contre d’éventuelles attaques terroristes, estiment des spécialistes. Des gouvernements arabes ont intérêt à interroger leurs ressortissants soupçonnés de liens avec le réseau el-Qaëda d’Oussama Ben Laden, a indiqué un spécialiste des islamistes, Mohammed Salah, basé au Caire. Ces gouvernements, notamment ceux qui ont été confrontés à la violence intégriste, voudraient s’assurer de l’absence de «cellules dormantes» d’el-Qaëda, soupçonné d’avoir orchestré et exécuté les attentats du 11 septembre aux États-Unis, a-t-il ajouté. En plein siège de Kunduz, qui fut le dernier bastion des talibans dans le nord de l’Afghanistan, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avait proposé mercredi dernier de remettre à leurs pays les miliciens arabes pour y être jugés. Le président Burhanuddin Rabbani a garanti hier à Kaboul la sécurité des combattants étrangers et affirmé avoir donné pour instructions aux commandants de l’Alliance du Nord de ne pas les «blesser ou les harceler», sans évoquer leur sort à long terme. Quelque 600 Arabes et autres étrangers figuraient parmi quelque 2 000 miliciens qui ont remis leurs armes à l’Alliance du Nord à Kunduz. Après leur reddition, le ministre séoudien de la Défense, le prince Sultan ben Abdel Aziz, a plaidé pour un retour dans leurs pays de ces combattants. «Nous espérons que toute personne d’origine arabe ou musulmane en Afghanistan regagnera son pays d’origine», a-t-il déclaré à la presse. Pour sa part, le chef de la diplomatie qatariote, cheikh Hamad ben Jassem al-Thani, a affirmé au même moment avoir obtenu du secrétaire d’État américain Colin Powell l’assurance que les combattants arabes ne seraient pas «exterminés». «Même s’il n’y a pas de solution au problème complexe de ces combattants, les pays arabes ne devraient pas rester les bras croisés et confier à d’autres une affaire qui les concerne», a estimé le député koweïtien Ahmed al-Rabeï. L’ambassadeur séoudien à Islamabad Ali Saïd Assiri a récemment affirmé que les Séoudiens qui regagneraient leur pays seraient interrogés. «Les châtiments appropriés seront infligés à ceux dont l’appartenance au réseau el-Qaëda sera prouvée», a-t-il déclaré au quotidien Asharq al-Awsat. Ryad a envoyé une mission au Pakistan pour suivre l’affaire du rapatriement des Séoudiens qui combattaient dans les rangs des talibans, a indiqué vendredi le quotidien arabe al-Hayat. Selon le journaliste séoudien Jamal Khashoggi, un spécialiste des questions islamistes, l’Arabie serait clémente à l’égard de ses ressortissants. Les autorités les maintiendraient en prison mais elles tenteraient de réhabiliter ceux qui n’ont pas commis de crime, a-t-il indiqué. Les combattants arabes seraient au nombre de 1 000 à 2 000 et la majorité d’entre eux sont des Séoudiens, a-t-il estimé. Pour Mohammed Salah, ils ne seraient au total que «quelques dizaines». Mais des centaines voire des milliers d’Arabes partis dans les années 1980 combattre les Soviétiques au nom du jihad, la guerre sainte, se sont mariés avec des Afghanes et se sont intégrés à la société locale, a-t-il ajouté.
Les pays arabes veulent récupérer leurs ressortissants partis se battre dans les rangs des talibans pour se prémunir contre d’éventuelles attaques terroristes, estiment des spécialistes. Des gouvernements arabes ont intérêt à interroger leurs ressortissants soupçonnés de liens avec le réseau el-Qaëda d’Oussama Ben Laden, a indiqué un spécialiste des islamistes,...