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Actualités - CHRONOLOGIES

Rabbani n’exclut pas la présence - de talibans modérés dans un gouvernement

À 48 heures de la conférence interafghane de Bonn, Burhanuddin Rabbani, chef de l’Alliance du Nord, n’a pas exclu hier la participation de talibans «à titre individuel» dans un gouvernement de transition en Afghanistan. M. Rabbani, le président afghan chassé par les talibans en 1996 et revenu à Kaboul le 17 novembre après cinq ans d’exil, a par ailleurs garanti la sécurité des combattants étrangers qui ont lutté aux côtés des miliciens intégristes afghans. «En tant qu’organisation ou parti, les talibans ne seront pas pris en compte. Mais il y a des individus innocents, ceux qui n’ont pas une culpabilité très évidente», a dit M. Rabbani lors d’une conférence de presse à Kaboul. Il a déclaré que son mouvement avait le «sens du pardon», citant en exemple le cas d’un ancien vice-ministre taliban, le mollah Khaksar, «autorisé à rester à son domicile de Kaboul». Évoquant le concept de «taliban modéré», qui avait pourtant été réfuté par son ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, M. Rabbani, lui-même mollah et professeur de code islamique, a ajouté : «Ceux qui seront approuvés par une Loya Jirgah seront acceptables». La Loya Jirgah est une grande assemblée traditionnelle afghane. Selon M. Rabbani, la réunion de Bonn, qui doit débuter demain, devrait déboucher sur la convocation d’une «Loya Jirgah d’urgence» qui «servira de Parlement» et «nommera une force d’administration». Après son éviction en 1996, l’Onu a continué à considérer M. Rabbani comme le président légitime de l’Afghanistan. Depuis qu’il est rentré à Kaboul, elle s’efforce de le convaincre d’accepter de partager le pouvoir avec les autres factions afghanes. Selon des sources diplomatiques à Kaboul, l’Alliance du Nord aurait manifesté auprès de la communauté internationale sa volonté de «voir aboutir de manière satisfaisante» la réunion de Bonn, quitte à y faire un certain nombre de concessions pour une meilleure représentation de l’ethnie pachtoune. Ce serait le seul moyen selon l’Alliance du Nord d’obtenir que cette ethnie, la plus importante en Afghanistan, se «désolidarise» du leadership taliban, essentiellement issu de l’ethnie pachtoune. Ce leadership taliban ne s’exerce plus guère maintenant que dans les provinces de Kandahar, Zabol et Helmand, dans le sud-est du pays.
À 48 heures de la conférence interafghane de Bonn, Burhanuddin Rabbani, chef de l’Alliance du Nord, n’a pas exclu hier la participation de talibans «à titre individuel» dans un gouvernement de transition en Afghanistan. M. Rabbani, le président afghan chassé par les talibans en 1996 et revenu à Kaboul le 17 novembre après cinq ans d’exil, a par ailleurs garanti la...