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Actualités - CHRONOLOGIES

Une révolte de détenus étrangers à Mazar-i-Sharif - fait de nombreux morts, dont un Américain

Une révolte de 400 à 600 combattants étrangers prisonniers du général ouzbek Abdul Rashid Dostam, près de Mazar-i-Sharif (nord de l’Afghanistan), a fait dimanche de nombreux morts, dont au moins un Américain, ont rapporté des témoins. Selon l’interprète afghan d’une télévision allemande, qui se trouvait sur les lieux dans l’ancienne forteresse de Kalajangui, à 10 km à l’ouest de Mazar-i-Sharif, les prisonniers, qui s’étaient rendus à Kunduz (nord) aux forces de l’Alliance du Nord, se sont emparés dans l’après-midi des armes de leurs gardiens. «L’un d’eux s’est suicidé en faisant exploser une grenade, ce qui a tué des commandants qui se trouvaient autour. Après, les autres talibans ont profité de l’affolement pour s’emparer des armes et la fusillade a éclaté», a expliqué à la presse l’interprète, Ulugbek Orgashev. Selon lui, il y a eu «beaucoup de morts, peut-être une centaine», mais ce chiffre n’a pu être recoupé. «Un conseiller américain a été tué au cours de la fusillade», a-t-il également affirmé à des journalistes. Aucune confirmation officielle n’a pu être obtenue. Le Pentagone a déclaré qu’aucun militaire américain n’était porté manquant. «Les talibans ont pris les armes des soldats de l’Alliance du Nord et en ont tué au moins 20, l’Alliance du Nord a perdu le contrôle de la forteresse et s’est retirée», a indiqué le correspondant de l’hebdomadaire américain Time Magazine, Alex Perry. Il a indiqué qu’une douzaine de soldats d’élite américains et britanniques combattaient aux côtés de l’Alliance du Nord contre des centaines de talibans qui avaient pris le contrôle de la prison. Outre l’Américain tué, un autre serait en difficulté. «Il s’était débrouillé pour tenir les talibans éloignés avec son pistolet, mais il était à court de munitions quand un groupe d’Américains et de Britanniques sont arrivés (...). Les Américains ont monté une opération pour le récupérer», a-t-il poursuivi. «Une partie des troupes américaines et britanniques coordonnent les frappes aériennes», a-t-il ajouté. «Il y en a six ou sept qui se battent contre les talibans sur le flanc sud-ouest de la forteresse». Le journaliste a précisé qu’il se trouvait à quelque 200 mètres de la prison contrôlée par les talibans sur laquelle les forces spéciales américaines ont dirigé des frappes aériennes. «J’ai entendu qu’il y aurait probablement 300 à 400 morts parmi les talibans à présent. La mission des Américains et de l’Alliance du Nord est de tuer tous ceux qui restent maintenant», a-t-il affirmé. Des soldats de l’Alliance du Nord ont confirmé la révolte des combattants étrangers dans l’ancienne forteresse. Ils ont dit que l’Alliance avait envoyé des chars pour réprimer la révolte et avait fait appel à l’armée américaine. Selon leurs témoignages, l’aviation américaine est intervenue pour bombarder la forteresse. Alors que la nuit était tombée, des détonations résonnaient encore par intermittence aux alentours de Mazar-i-Sharif, principale ville du nord de l’Afghanistan. Alex Perry a déclaré que certains commandants de l’Alliance pensaient que la révolte avait été planifiée, précisant que le détonateur semblait avoir été la présence d’un journaliste britannique parmi des prisonniers, qui ont commencé à le battre. Il a précisé que des responsables de la Croix-Rouge et deux journalistes de Reuters se trouvaient dans la prison au moment de la révolte. La question de la reddition des volontaires étrangers combattant aux côtés des talibans afghans a été la pierre d’achoppement des négociations entre la milice islamiste et l’Alliance du Nord à Kunduz (nord). Les combattants pakistanais, tchétchènes ou arabes refusaient de se rendre à l’Alliance et particulièrement au général Dostam, craignant d’être exécutés. Après la chute de Mazar-i-Sharif aux mains de l’Alliance le 9 novembre, les cadavres de quelque 600 personnes ont été dénombrés par la Croix-Rouge sans que l’organisation ait pu fournir d’explication sur les circonstances de leur mort.
Une révolte de 400 à 600 combattants étrangers prisonniers du général ouzbek Abdul Rashid Dostam, près de Mazar-i-Sharif (nord de l’Afghanistan), a fait dimanche de nombreux morts, dont au moins un Américain, ont rapporté des témoins. Selon l’interprète afghan d’une télévision allemande, qui se trouvait sur les lieux dans l’ancienne forteresse de Kalajangui, à 10...