Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS
Kabbani contre une paix de compromis au Proche-Orient
le 24 novembre 2001 à 00h00
Le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, n’est pas de ceux qui croient au processus de Madrid. Il l’a clairement rappelé hier lors d’un iftar, en se prononçant contre une paix de compromis qui diviserait la Palestine historique entre Israéliens et Palestiniens. «Aujourd’hui, notre problème en Palestine est avec les occupants juifs étrangers. La Palestine est occupée par ces étrangers tout comme le Liban était occupé par les Français et que la Jordanie, l’Irak et l’Égypte l’étaient par les Britanniques», a-t-il estimé. «Il n’y a pas de paix possible qui consisterait à donner une partie de la Palestine à un occupant ennemi pour garder l’autre partie. Il nous faudrait plutôt œuvrer à la libérer de l’occupant hébreu étranger tout comme nous avions libéré nos propres nations des colonisations française et britannique», a-t-il dit. «Nous célébrons ces jours-ci l’anniversaire de l’indépendance. Nos pères ont lutté pour libérer notre nation, le Liban, de la colonisation française étrangère, tout comme les Syriens, les Égyptiens, les Irakiens, les Jordaniens ont fait chez eux. Mais à quoi cela sert-il aux Arabes de se sauver eux-mêmes en libérant leurs pays, si c’est pour laisser les Palestiniens partager leur nation, également arabe, avec des étrangers ?», s’est-il interrogé. Cette position n’empêche pas le mufti d’exprimer sa confiance dans la politique des dirigeants arabes qui, pourtant, pour la plupart d’entre eux, ont souscrit au compromis de Madrid. «Je sais que nos dirigeants sont encore plus sensibles que nous aux droits arabes en Palestine. J’ai toujours ce sentiment lorsque je les rencontre. C’est pourquoi je demande aux (populations arabes) de ne pas s’attaquer à leurs dirigeants», a-t-il lancé. Cheikh Kabbani a par ailleurs critiqué la «fatuité» des États-Unis, qualifiant ce pays de «pharaon de notre ère». «Nous ne souhaitons pas à l’Amérique de continuer à se comporter de la sorte. Nous voulons qu’elle soit modérée», a-t-il dit. «Nous ne souhaitons pas non plus qu’en raison de son orgueil, elle en arrive au résultat que nous pouvons imaginer», a-t-il conclu, dans une claire allusion aux conséquences des attentats terroristes du 11 septembre.
Le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, n’est pas de ceux qui croient au processus de Madrid. Il l’a clairement rappelé hier lors d’un iftar, en se prononçant contre une paix de compromis qui diviserait la Palestine historique entre Israéliens et Palestiniens. «Aujourd’hui, notre problème en Palestine est avec les occupants juifs étrangers. La...
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